Rwanda : renforcer la coopération sur l’agroforestier
Alors que le Rwanda accueille le sixième Congrès mondial sur l'agroforesterie, les délégués appellent à une collaboration renforcée afin d'accélérer l'expansion mondiale de l'agroforesterie.
Cet événement, qui se tient du 20 au 24 octobre à Kigali, la capitale du Rwanda, a attiré plus de 700 participants du monde entier, notamment des agriculteurs, des chercheurs, des décideurs politiques, des dirigeants du secteur privé, des groupes de la société civile et des représentants de la jeunesse.
S'exprimant lors de la cérémonie d'ouverture lundi, Patrick Worms, président de l'Union internationale d'agroforesterie, a déclaré que le retour de cet événement en Afrique revêt une importance à la fois symbolique et pratique.
"L'agroforesterie en tant que science moderne est née en Afrique. En tant que pratique, elle est encore très répandue sur notre continent. Si le congrès sur l'agroforesterie a voyagé à travers le monde, il revient aujourd'hui chez lui, et je m'en réjouis", a-t-il déclaré.
Organisé sur le thème "L'agroforesterie pour les populations, la planète et le profit", le congrès sert de plateforme pour partager les connaissances et les innovations qui favorisent l'agriculture durable, la résilience climatique et la croissance économique inclusive.
Il vise à renforcer les partenariats entre les chercheurs, les gouvernements, le secteur privé et les communautés agricoles afin d'intégrer l'agroforesterie dans les programmes de développement locaux et mondiaux.
Coopération sino-africaine : stimuler le développement du secteur électrique de l'Afrique
Gotion High-Tech, fabricant chinois de batteries de premier plan, a achevé la première phase de son usine géante au Maroc le 13 octobre, marquant une étape majeure dans son expansion mondiale et dans la construction de la première usine géante de batteries à énergies nouvelles en Afrique.
Portés par des investissements continus et une recherche innovante, les produits chinois d'énergies nouvelles, tels que les batteries au lithium et les panneaux photovoltaïques, sont désormais reconnus pour leur qualité et leur compétitivité à l'échelle mondiale. La coopération sino-africaine dans ce secteur contribue à la réalisation d'un développement électrique durable sur le continent africain.
Situé dans l'Atlantic Free Zone de Kénitra, au Maroc, le projet de Gotion High-Tech s'étend sur une superficie totale de 543 hectares. Il s'agit du plus grand projet à investissement étranger dans ce pays d'Afrique du Nord, avec un investissement total atteignant par phases 6,5 milliards de dollars. Le projet vise à créer la première usine géante de batteries en Afrique, avec un achèvement prévu pour 2026.
Ce projet, qui constituera la première base africaine de chaîne industrielle complète pour les batteries lithium-ion, permettra une production locale allant des matières premières aux systèmes de stockage d'énergie. Il constituera un moteur clé pour la transition énergétique et la modernisation industrielle du Maroc, a déclaré Yang Chen, directeur général de l'usine géante de Gotion High-Tech au Maroc, dans un entretien accordé à l'Agence de presse Xinhua.
Au-delà de ce mégaprojet industriel, la coopération sino-africaine se décline aussi à une échelle plus locale, avec des solutions sur mesure.
A environ neuf kilomètres à l'ouest de Bangui, capitale de la République centrafricaine, se trouve la localité de Bimbo 4, où 33.432 panneaux solaires de près de deux mètres carrés chacun, disposés sur un champ d'environ 16 hectares, fournissent quotidiennement de l'électricité aux usines, écoles et ménages de Bangui après avoir converti la lumière du soleil en énergie.
La centrale photovoltaïque de Sakaï, appelée « Champ solaire » par les habitants, est un projet d'aide de la Chine construit par la société China Energy Engineering Group Tianjin Electric Power Construction Co., Ltd (TEPC). Depuis le début de la production d'électricité raccordée au réseau en 2022, elle a contribué au développement social et économique local tout en atténuant le déficit énergétique de Bangui.
Les données officielles montrent que la centrale couvre avec succès 30% des besoins en électricité de la ville. Emmanuel-Boris Yandouandji, 32 ans, père de deux enfants et locataire à Bangui, témoigne les changements portés par la centrale.
"L'économie de nuit se développe également. Un membre de ma famille a un petit restaurant ouvert le soir. Le Champ solaire a redonné vie à la zone et je pense que la situation s'améliore", indique M. Yandouandji.
Au Mali, en l'Afrique de l'Ouest, le projet solaire construit par une entreprise chinoise installe 1.195 systèmes solaires domestiques hors réseau, 200 systèmes d'éclairage public solaire, 17 systèmes de pompage d'eau solaire et deux systèmes d'alimentation électrique solaire centralisée dans les villages de Marico Nubura et Karang, offrant ainsi un accès à une électricité propre et fiable à des dizaines de milliers d'habitants locaux.
Selon Paul Frimpong, directeur exécutif du Centre Afrique-Chine pour la politique et le conseil au Ghana, les données montrent que les systèmes photovoltaïques hors réseau contribuent à plus de la moitié des nouvelles connexions électriques en Afrique subsaharienne.
Par ailleurs, la coopération sino-africaine dans le secteur des énergies nouvelles dépasse la simple réponse aux besoins immédiats, elle aide également l'Afrique à se positionner comme un acteur dans la transition verte mondiale.
Selon Yang Chen, grâce à la localisation stratégique du Maroc, les produits de haute qualité fabriqués par Gotion High-Tech dans son usine au Maroc peuvent atteindre plus rapidement le marché européen, contribuant ainsi à la transition verte en Europe.
Dans le même temps, le projet catalysera la transformation écologique des entreprises en amont et en aval au Maroc, accélèrera la localisation des technologies et des talents et bâtira un écosystème industriel à haute valeur ajoutée.
En créant un cycle « production d'électricité verte - stockage - fabrication – exportation », Gotion High-Tech accompagnera la transition énergétique structurelle du Maroc, le faisant passer du statut d'importateur d'énergie à celui d'acteur de la fabrication et de l'exportation des énergies nouvelles, a souligné M. Yang.
Egypte : renforcer la coopération avec la fédération de l’AES
L'Egypte a réaffirmé, lundi, sa volonté de renforcer sa coopération avec la Confédération des Etats du Sahel (AES), a annoncé, mardi dans un communiqué, le ministère burkinabè des Affaires étrangères.
Cette volonté de renforcement de la coopération avec l'AES a été exprimée par le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, lors d'une rencontre avec ses homologues du Burkina Faso, du Mali et du Niger, en marge de la 5e édition du Forum d'Assouan pour la paix et le développement durable qui se tient à Assouan, en Egypte, précise le communiqué.
Selon le texte, le ministre égyptien a indiqué qu'il aimerait voir se renforcer la collaboration avec les Etats membres de l'AES dans des domaines cruciaux tels que les infrastructures et l'investissement.
"Nous devons intensifier les relations économiques et explorer d'autres secteurs stratégiques entre l'Egypte et les pays de la Confédération AES", a souligné Badr Abdelatty.
Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, Karamoko Jean Marie Traoré, a indiqué que l'AES restait ouverte à tout partenariat "sincère et respectueux", dans le but de valoriser ses nombreuses opportunités.
En septembre 2023, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont signé à Bamako la Charte du Liptako-Gourma, instituant l'Alliance des Etats du Sahel. Le 6 juillet 2024, les trois pays ont annoncé à Niamey la création de la Confédération des Etats du Sahel.