Reconstruit dans le cadre du Programme de développement local PDL 145 territoires, l'école primaire (EP) 2 et 8 Makelele située dans la commune de Bandalungwa a ouvert ses portes depuis le 1er septembre, date officielle de la rentrée scolaire.
Selon la directrice de l'EP 2 de cette école, Françoise Mafetani Feti, les cours se déroulent normalement. Les élèves et les enseignants sont assidus :"La rentrée scolaire a eu lieu, elle s’est effectuée normalement le lundi 1er septembre 2025 jusqu’aujourd’hui, nous sommes là. Il y a les enseignants et les élèves". Existant depuis 1968 sous l'appellation du complexe scolaire sportif Bandal et Kintambo (Cosbakin) , l'EP 2 et 8 Makelele nouvellement réhabilitée par la société de Construction Yetu, partenaire du PDL 145 territoires, est un imposant bâtiment peint en gris et beige qui attire tout regard de l'extérieur. Cependant, cette belle architecture n'est qu'un trompe l'oeil. À l'intérieur de ce bâtiment qui comprend 16 salles de classe, 9 bureaux et des latrines hygiéniques, on se croirait dans une école de l'arrière pays où les équipements font défaut. Le décor qui accueille tout visiteur est désolant et révoltant. L'école n'est pas équipée. Les élèves étudient à même le sol. Les enseignants dispensent les cours debout toute la journée. Il n'ya pas de bibliothèque. Une ronde dans les bureaux de la directrice, de son adjoint, du surnuméraire et dans les différentes salles de classe casse toute la beauté de cette école. Dans le Bureau de la Directrice Françoise, on y trouve une vieille armoire métallique de couleur grise, une chaise plastique et une table en bois couverte par une nappe rebattue. Les fenêtres ne sont pas couvertes par des rideaux. Les raisons solaires pénètrent dans le bureau gênant ainsi le climat de travail. Par manque des chaises, les visiteurs sont reçus débout. Pis encore, dépourvu de climatisation, le bureau de la Directrice n'a ni ordinateur ni imprimante. La connexion Internet n'est qu'un rêve. En dépit de ce décor, Françoise Mafetani ne pense pas baisser les bras. D'où son s.o.s aux autorités compétentes de doter cette école des bancs et autres équipements pour permettre aux enseignants et élèves d'évoluer dans un environnement propice au travail intellectuel. ''Le bâtiment de l’école est beau mais les bureaux ne sont pas équipés, les salles de classe n’ont pas des bancs, les enfants s‘assoient à même le sol. Les parents nous grondent parce que leurs enfants n’étudient pas dans de bonnes conditions.'' s'est plaint la Directrice Françoise Mafetani. Au début de l'année, nous avons inscrit, a-t-elle poursuivi, 400 élèves mais nous nageons actuellement dans les 250 ou 300 parce que beaucoup de parents ont retiré leurs enfants de l’école à cause de manque des bancs. La Directrice Françoise a souligné que plusieurs démarches ont été menées pour équiper cette école mais sans succès. ''Nous avons eu des lettres signées par le gouverneur de la ville, Daniel Bumba nous informant que le général du Service National devrait passer pour nous déposer des bancs mais jusqu’aujourd’hui, nous attendons toujours. Que le gouverneur puisse faire quand même quelque chose pour qu’on ne puisse pas perdre les enfants parce que quand les enfants partent, ça ne sera plus une école...'', a-t-elle insisté.
Modicité des frais de fonctionnement l'EP 2 et 8 Makelele/Bandal est une école publique non conventionnée avec deux vacations. L'avant midi pour l'EP 2 et l'après midi pour l'EP 8. Cet établissement scolaire fait partie des écoles placées sous le régime de la gratuité de l'enseignement. Le personnel de l'EP 2 Makelele/Bandal composé de 11 enseignants et 4 administratifs est totalement pris en charge par le gouvernement. Pour le bon fonctionnement de cette école, le gouvernement lui alloue un montant destiné aux frais de fonctionnement. Mais, à en croire la Directrice Françoise Mafetani, les frais de fonctionnement perçus ne font pas face aux besoins de l'école qui va jusqu'à s'endetter auprès des tiers. ''Je ne sais pas comment m’exprimer par rapport à ces frais de fonctionnement. Comprenez-moi, quand je dis que c’est très bas. C’est insignifiant, c’est un montant dérisoire. Cet argent ne représente pratiquement rien'', s'est plaint la Directrice. Quant à la gestion de ces frais, Mme Françoise Mafetani a expliqué qu'il y'a une clé de répartition. ''Même si ce sont des miettes, mais étant une mère, je sais comment m’organiser. Mais, souvent on emprunte certaines choses et on paye après par tranche. Nous, nous entendons avec nos créanciers. on se fixe les modalités de paiement'', a-t-elle laissé entendre. La détermination et l'assiduité Malgré les conditions difficiles d'apprentissage à l'EP 2 et 8 Makelele, les enseignants et les élèves sont déterminés et assidus. "J'étudie dans de mauvaises conditions parce que nous nous mettons par terre , malgré le manque des bancs, nous sommes concentrés à suivre les cours mais nous n’aimerions pas rester dans cette situation. Que les autorités puissent nous doter des bancs. Nos enseignants, malgré les scondtions difficiles, nous encadrent bien. Ils ont l’amour de leur travail'', a dit Josue mulopwe, l'élève en 6 ème année primaire. Élève en 6 ème année primaire, Pascaline Peleyide a également réagi en ces termes: '' en voyant notre bâtiment, j’avais dit que c’est un beau bâtiment et nous serons bien enseigenr. c'est le cas aussi. mais les conditions dans lesquellles nous étudions ne nous plaisent pas . Nous manquons des bancs. Les intallations sanitaires sont propres. Les enseigants nous enseignent bien mais seulement les bancs font défaut''. L'on pense que le cri de détresse des enseignants et élèves de l'EP 2 et 8 Makelele/Bandal n'est pas tombé dans les oreilles des sourds.