Parler de l’amour pour une femme qu’on a tant aimée sans aller avec elle pour des raisons de religion, devient obsessionnel pour Appoliange Josué Mavoungou, directeur général adjoint, des éditions L’Harmattan Congo. Ce sujet a fait l’objet de la rencontre littéraire de la pièce de théâtre intitulée « Diariétou et Josué » à l’Institut français du Congo. Une histoire passionnante qui s’est passée à Dakar, au Sénégal, pendant que l’auteur y était pour ses études.
En effet cet ouvrage de Appoliange Josué Mavoungou aborde plusieurs thèmes de la vie courante : le mariage traditionnel, la religion et l’éducation. Une autobiographie de l’auteur qui pensait avoir trouvé l’âme sœur pour le restant de sa vie sur terre. Malheureusement, ce dernier, chrétien et catholique pratiquant n’aura pas la chance d’aller plus loin avec cette femme de qui il rêvait tant.
« La relation avec Diariétou était conditionnée par la conversion à l’Islam et à l’obtention d’un emploi. Josué devait abandonner sa foi chrétienne pour la musulmane, et accepter de s’unir à la femme de sa vie jusqu’à ce que la mort les épare », a indiqué le critique littéraire David Gomez.
Aussi, cette situation va faire des résistants dans la vie des personnes impliquées dans ce lien sentimental qui allait être bâti à savoir le papa biologique de Diariétou, elle-même et Josué qui ne voulait pas lâcher prise face à cette flamme qui brûlait en lui. Il a promis à la femme de se convertir à la religion musulmane, s’il le fallait, pour conquérir cette anjouanaise qui l’avait poussé à vider tout ce qu’il a eu dans ses tripes.
Mais il ne comprenait pas pourquoi lui, un chrétien devait épouser une musulmane. Heureusement qu’il se consolait en disant que l’amour est au-dessus de tout. Il tenait à briser ce verrou qui constituait à ses yeux un obstacle, bien que la religion musulmane interdise à ses fidèles d’épouser un étranger à la religion.
En même temps, il est surpris d’apprendre qu’au Sénégal on exige encore les jeunes à conserver leur virginité et à se faire exciser dès le bas âge.
« Et l’histoire que j’aborde dans cette pièce de théâtre est réelle. Une jeune fille guinéenne de 14 ans qui a été donnée en mariage à un Monsieur de plus de 50 ans. Malheureusement ne pouvant pas supporter cette relation, elle va se donner la mort », a déploré l’auteur Mavoungou qui éprouve le même mépris pour les mariages consanguins qui est le fruit de mariages forcés.
A propos de l’éducation, il regrette que les jeunes chrétiens ne fassent plus attention à la parole de leurs pères géniteurs qui, autrefois, étaient sacrées. Par contre, dans la religion musulmane l’enfant respecte ce que le papa dit sur la plupart des questions sociétales.
Notons que la pièce de théâtre qui a été présentée et qui a fait l’objet de dédicace met en lumière les réalités du mariage, du dialogue entre les religions. Et Diariétou et Josué a été publiée en 2021 puis présentée en 2022 à Dakar. L’auteur Mavoungou a annoncé, en guise de conclusion, la publication d’un prochain ouvrage en décembre de cette année dont le genre littéraire n’a pas été dévoilé.










