Les cabinets de conseil BT intégral consulting (BTIC) et As Conseil management ont organisé, le 28 octobre à Brazzaville, une conférence-débat sur l’essor des marchés des crypto-actifs. Il en est ressorti que l’évolution fulgurante de cette monnaie virtuelle procure des enjeux majeurs dans le développement du système économique et bancaire de l'Afrique.
La conférence-débat a été animée par Gilles Morisson, expert en la matière, sur le thème « L’essor des marchés des crypto-actifs : innovation majeure ou dernier avatar de la finance virtuelle ».
Développant son exposé, le spécialiste a indiqué que les crypto-actifs sont des actifs numériques virtuels dont la valeur repose sur la cryptographie et une technologie de type blockchain. Ils ne constituent pas, a-t-il indiqué, une monnaie légale et ne sont pas garantis par une autorité centrale comme une banque. Leur valeur fluctue en fonction de l'offre et de la demande, et présente des risques en matière de volatilité.
Le but de cette conférence-débat était de réfléchir sur l’évolution fulgurante de cette monnaie électronique dans le monde, de mesurer ses enjeux à l’ère du numérique afin de permettre à l’Afrique en général, et au Congo en particulier, de tirer profit de cette technologie nouvelle en vue de renforcer les économies et les systèmes bancaires.
« Ce qui nous intéresse ici c’est ce que cette révolution financière va apporter dans le développement du Congo et de l’Afrique. Il s’agit aussi de comprendre si l’usage des crypto-actifs va nous emmener vers la fin de l’intermédiation financière. Il est aussi question de comprendre si cette technologie financière va nous conduire à la fin des monnaies fiduciaires », a indiqué le Pr Hervé Diata qui a assuré la modération.
Lors de cette rencontre, les experts ont débattu de l’évolution de cette technologie financière en Afrique. Ils ont réfléchi, à cet effet, sur les mécanismes à mettre en œuvre pour
utiliser les crypto-actifs au profit du développement économique, financier et bancaire de l’Afrique en général, et celui du Congo en particulier.
Dans le fonds, Gilles Morisson a fait savoir qu’il existe plusieurs crypto-actifs dont trois sont les plus essentiels dans la gestion de cette monnaie électronique.
Il s’agit, en premier, du Bitcom, encore appelé BTC, dont la capitalisation atteignait 1,995 milliard de dollars en février dernier ; l’Etherum, qui lui, se situe en deuxième position avec une capitalisation de 327 milliards de dollars à la même date.
Le dernier crypto-actif, a-t-il renchéri, s’appelle le XRP (Société Riple), 145 milliards de dollars de capitalisation à cette même date échue.
Dans son exposé, l’expert a abordé sept points essentiels qui ont permis aux nombreux participants présents, dont les étudiants, de comprendre la problématique des crypto-actifs.
Ces débats ont été focalisés, entre autres, sur les marchés de crypto-actifs et leur développement ; les crypto-actifs à caractère monétaire sont-ils des monnaies? ; l’intégration des marchés de crypto-actifs à la sphère financière ainsi que les risques liés au développement des marchés des crypto-actifs à la sphère financière. Cette conférence-débat est suivie d’un séminaire de deux jours sur les « Evolutions du cadre macro-monétaire et leurs enjeux pour le secteur bancaire ».










