A l’initiative du Bureau international du travail (BIT) en partenariat avec le ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche ainsi que le projet de développement intégré des chaines de valeur agricoles (Prodivac), vingt conseillers d’entreprises membres de l’Union Interprofessionnelle des travailleurs du secteur privé renforcent leur compétence en gestion des entreprises.
La formation qui a commencé, le 29 octobre à Brazzaville, se poursuivra pendant dix jours et s’inscrit dans le cadre de la continuation de mise en œuvre du projet de développement intégré des chaines de valeur agricoles (Prodivac). La formation vise essentiellement à outiller les acteurs du secteur privé à travers des approches pédagogiques éprouvées pour qu'ils deviennent des relais efficaces de la transformation économique locale. Ces conseillers du secteur agricole renforceront leur connaissance sur l’utilisation des modules mieux gérer votre entreprise (germe) niveau 1 afin d’assurer la pérennisation de leurs entreprises, laquelle pérennisation reste un défi majeur pour les entrepreneurs.
« Cette formation contribue à renforcer les axes stratégiques de la politique nationale de l’emploi de sorte à offrir de meilleurs perspectives aux entrepreneurs. Elle comprend deux phases, la première consiste à renforcer les compétences des formateurs sur les techniques d’animation et de formation des adultes, l’utilisation des modules et des outils Germe sur la gestion des entreprises. La deuxième portera sur le coaching », a précisé Gloria Oket Ondako, Coordonnatrice du bureau international du travail (BIT) pour le Prodivac.
Les thématiques développées à la faveur de cette formation permettront aux bénéficiaires de développer des plans d’affaires bancales nécessaire pour booster leur activité. « Le germe est l’un des plus grands programmes du BIT pour la formation en gestion qui met l’accent sur la création et l’amélioration des petites entreprises. Il s’appuie sur des manuels adaptés aux stratégies nationales ainsi que les besoins des micros et petits entrepreneurs y compris ceux et celles qui sont faiblement alphabétisés », a indiqué la Coordonnatrice du bureau international du travail (BIT) pour le Prodivac.
Pour le chargé de projet à l’Unicongo, Murphy Pandzou, le développement des chaines de valeur passe par la diversification de l’économie. Ce dernier a brièvement argumenté que le Congo a plus a gagné en reposant son économie sur le secteur agricole. « Le contexte de l’économie du Congo est resté trop longtemps dépendant des hydrocarbures. Nous sommes tellement bénis que nous disposons de dix millions d’hectares de surface agricole. Ça veut dire qu’au Congo partout, on peut faire l’agriculture, d’où l’importance de la diversification économique », a-t-il soutenu.
Quant à l’économiste Pays de la Banque Africaine de Développement (BAD), Olivier Beguy, il a réaffirmé la volonté de l’institution financière dont-il représente à continuer à disposer des fonds pour l’opérationnalisation du projet Prodivac. Cependant, il a souligné l’importance pour le gouvernement de respecter les règles qui régissent l’accord dudit projet.
« La réussite du Prodivac repose également sur une gestion rigoureuses et transparente des ressources financières. Il est crucial de maintenir une coordination efficace entre les entités bénéficiaires et de garantir des conditions de travail optimal pour les équipes mobilisées », a t-il suggéré.
Enfin, après avoir exprimé l’impérieuse nécessité du gouvernement Congolais à travailler étroitement avec le BIT, le secteur privé et le Prodivac, le directeur de cabinet du ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, Pascal Robin Ongoka, a lancé cette formation en résumant que : « Cette initiative s'inscrit dans une dynamique nationale visant à renforcer la compétitivité et la résilience de l'agriculture congolaise à travers le développement intégré des chaînes de valeur agroalimentaires, notamment celle du manioc, du maïs, de la volaille et du poisson. Elle reflète la volonté du gouvernement, avec l'appui de ses partenaires, de bâtir un secteur agricole inclusif, durable et générateur d'emplois ».










