Éducation : Le phénomène kuluna, une épine au fonctionnement de l'école la Sagesse de Dieu

Jeudi, Octobre 30, 2025 - 16:15

Située sur l’avenue Kianza au quartier Kabila dans la commune de Makala, le collège la Sagesse de Dieu 2 évolue dans un environnement insalubre, caractérisé aussi par le banditisme urbain autrement dit kuluna.

Si cette école qui a un effectif de plus de quatre cent élèves avec dix-sept enseignants a connu une rentrée des classes paisible, il faut cependant décrier le climat d'insécurité imposé par les jeunes gens desoeuvrés du quartier qui menacent les élèves de cette école privée comme l'a expliqué avec regret le directeur des études, Bolondo lokuli au cours d'une interview avec les journalistes membres du Réseau des Journalistes Amis de l'enfant (RJAE).
''Nous sommes menacés par le problème de kuluna qui ronge la commune de Makala. Ces derniers temps, on doit protéger les enfants dès la sortie des classes, on doit les accompagner. Il n’ya pas moyen de travailler même quand vous sortez ici vous verrez les kuluna tout autour de l’avenue; mais chaque fois, nous interpellons la police pour nous assister, vous trouverez au niveau de l’entrée de l’avenue un sous Commissariat toujours pour maîtriser le kuluna... "
Malgré cette insécurité, le Directeur des études a confirmé que la rentrée scolaire a bel et bien eu lieu le jour prévu, le 1er septembre. ''Chez nous à la Sagesse, la rentrée a été effective. On n’a pas connu des problèmes des élèves qui sont restés à la maison parce qu’ils n’ont pas payé les frais, l’inscription est gratuite. A qoui sert de garder les enfants à la maison? s'est t-il interrogé.
Aussi, a-t-il révélé, l'école la Sagesse de Dieu ne chasse pas les élèves. L'école a signé une convention avec les parents quant à ce qui concerne le paiement des frais de scolarité.
''Nous avons notre politique pour conserver l’effectif. Ne chassez pas mais appelez les parents, parler avec eux, discuter pour trouver les pistes de solution pour résoudre les problèmes de l’enseignant. L’Etat a interdit que les écoles chassent les enfants. Il faut seulement appeler les parents, discuter avec eux et trouver des solutions'', a-t-il expliqué tout en ajoutant : '' Nous avons signé une convention avec les parents. Ils passent selon les dates fixées de commun en accord pour résoudre le problème de frais. Les parents arrivent quand même à respecter les clauses de la convention.
S’ils ne respectent pas, a-t-il fait savoir, ils vont mettre l’école à genou. D’une manière générale, On évolue quand même bien. Totaliser 7 ans avec les parents de Makala, il faut avoir des nerfs solides. Ils n’ont pas des moyens. 90% de parents de Makala ne travaillent pas, ils ne vivent que des petits commerces , ils se débrouillent.

Un environnement malsain au travail intellectuel

Depuis sept d'existence, l'école la Sagesse de Dieu évolue dans un environnement non viable, loin de toute salubrité. La configuration de cet établissement privé d'enseignement secondaire et humanité ne répond pas au travail intellectuel. L'école la Sagesse est une maison d'habitation morcelée dont les différentes pièces sont transformées en salles de classe. Avec une promiscuité indescriptible ! L'école n'a pas une cour pour la récréation. Les latrines ne répondent pas aux normes hygiéniques. Un pléthore d'apprennants dans des salles de classes exigues et mal éclairées.
Suite au manque des locaux, l'école a trouvé une stratégie pour dispenser les cours. Il s'agit des classes groupées. Pour des cours de tronc commun à l'exemple de l'histoire, géographie, les élèves de différentes classes sont regroupés dans une même salle.

Acquisition d'un autre espace

Avec ses différentes options latin -philo, pédagogie générale, commerciale et gestion administrative et scientifique, la Coupe et couture étant en progression, l'école la Sagesse a acheté une nouvelle parcelle et compte y construire d'autres salles de classe.
''Nous avons acheté une autre parcelle. Vu la capacité d’accueil, nous sommes dans le besoin d’élargir l'école et les travaux évoluent rapidement. Avant la fin de l’année, on va resoudre ce probleme... '', a rassuré le Directeur des Études.
Nonobstant l'environnement scabreux dans lequel évolue l'école la Sagesse de Dieu, la direction est déterminée à dispenser un enseignement de qualité. Et les élèves en témoignent.
'' Les enseignants nous transmettent bien les leçons, ils ont l’amour de leur profession. Nous demandons seulement aux autorités d' appuyer, de soutenir l’école, d' arranger les infrastructures qui ne sont pas en bon état... '', a déclaré Adassa Kutu, élève en 2 ėme humanité scientifique.
Un autre élève de renchérir :" Le milieu n'est pas bon mais on s'époumone pour venir aux cours parce que nous avons envie d'étudier. On enseigne bien. Je demanderai aux autorités qu'elles puissent nous aider surtout pour la propreté. On enseigne très bien. Malgré que l'école n'ait pas une bonne structure. J'aimerai que vous nous aidez à bien faire fonctionner l'enseignement dans notre environnement. Parce qu'il y'a des enfants qui veulent étudier mais ils n'ont pas des moyens, d'autre viennent quand même... ''.
Même si l'environemnt ne prête pas à dispenser un enseignement dans les normes, Romeo Mbuyi Tshibangula, le seul enseignant de latin à cette école a soutenu qu' il n’y a pas assez des difficultés ''parce que l’école nous dote des documents pédagogiques dès le début de l’année et l’école aussi nous contrôle, nous évalue... ''
Bien que la qualité de l'enseignement soit assurée, le collège la Sagesse de Dieu est appelé à rendre viable son environnement pour permettre aux enfants d'étudier dans de bonnes conditions.

Blandine Lusimana
Légendes et crédits photo : 
Légende 1: une de salle des classes du collège la Sagesse de Dieu Légende 2: le Directeur des études, Bolondo Lokuli
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