COP30 : Félix Tshisekedi en défenseur des forêts tropicales à Belém

Samedi, Novembre 8, 2025 - 10:00

En prélude au lancement, le 10 novembre 2025, de la trentième Conférence des Parties sur le changement climatique (COP30), le Sommet climatique de Belém (Brésil) a servi de tribune stratégique pour la RDC afin de porter haut son plaidoyer en faveur de la protection des forêts primaires, des aires protégées et des parcs nationaux.

La journée inaugurale a été marquée par les interventions de plusieurs dizaines de Chefs d’État, tour à tour accueillis par le Président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, hôte de ce sommet préparatoire.

Prenant la parole, le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a réaffirmé l'engagement de la RDC en matière de lutte contre le changement climatique. Il a souligné l'importance cruciale des forêts dans l’équilibre écologique mondial, tout en déplorant les menaces croissantes qui pèsent sur ces écosystèmes vitaux.

« Dix ans après l’adoption de l’Accord de Paris, l’heure n’est plus aux discours, mais à l’action. Il est impératif d’agir sans délai et de respecter les engagements pris », a martelé le Président congolais devant ses pairs.

Selon le Président de la République Démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, la crise climatique ne se limite pas à une problématique environnementale. Elle constitue également une crise de justice et d’équité.

« J’en appelle à un rééquilibrage entre le financement de l’atténuation et celui de l’adaptation. Les pays qui subissent déjà les chocs climatiques ont droit à une protection aujourd’hui, pas seulement à des promesses pour demain », a-t-il plaidé devant ses pairs.

Saluant le rôle de la RDC en tant que “pays-solution”, grâce à ses vastes ressources naturelles, il a dénoncé l’écocide, défini comme la destruction délibérée des forêts primaires, des aires protégées et des parcs — un crime contre l’équilibre écologique mondial.

Le Chef de l’État a également mis en avant le projet ambitieux du Couloir vert Kivu-Kinshasa, une initiative innovante de conservation des paysages. « Il s’agit d’une approche territoriale intégrée couvrant plus de 540 000 km², dont plus de 100 000 km² de forêts primaires », a-t-il expliqué.

Après cette journée d’ouverture, le Président Tshisekedi a poursuivi son plaidoyer dans divers groupes thématiques et à travers une série d’échanges bilatéraux, consolidant ainsi la voix de la RDC en tant qu’acteur majeur dans la lutte contre le changement climatique.

Sylvain Andema
Légendes et crédits photo : 
Félix Tshisekedi et Luiz Inácio Lula da Silva au Sommet climatique de Belém
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