Le 6 novembre dernier, le Chef de l’Etat congolais, Denis Sassou N’Guesso a, lors de sa prise de parole à l’ouverture de la COP30, exhorté les dirigeants des pays nantis à accompagner les pays les plus vulnérables, victimes des affres du dérèglement climatique en compensation des sacrifices consentis pour une justice climatique mondiale.
A Belém, ville de l’Etat de Para située sur la rive droite du fleuve Amazonie, en plein cœur du plus grand bassin forestier du monde où se réunissent, deux semaines durant, des dirigeant de 191 pays et plusieurs responsables des organismes internationaux, le président congolais a estimé, comme nombre des pays en développement qui abritent les trois plus grands bassins forestiers du monde, qu’il est temps de réparer l’injustice.
« Aujourd’hui, plus que jamais, la responsabilité dans l’équité au service de la survie de l’humanité nous interpelle tous, sous l’emprise des incertitudes inhérents aux retards des réponses à apporter pour réduire le réchauffement climatique et tenir les promesses de financement toujours attendues par les pays vulnérables », a martelé Denis Sassou N’Guesso du haut de la tribune de la Cop 30, ajoutant « qu’il est donc temps d’établir cette justice climatique comme le pensent la majorité des dirigeants du monde »
Tributaires des économies fragiles, ces pays mènent, au détriment de la prospérité de leurs peuples respectifs, multiples actions de préservation, d’atténuation, d’adaptation, de prévention et de protection, alors que leurs peuples en difficulté ne bénéficient d’aucune compensation financière.
Prêchant par l’exemple, en sa qualité d’ambassadeur mondial du climat, le dirigeant congolais a rappelé une série d’actions menées par son pays depuis plus de quarante ans dans la lutte contre le dérèglement climatique.
Il s’agit, a-t-il fait savoir, de l’existence de quatre millions d’hectares d’aires protégées représentant 13, 5% du territoire national, l’aménagement des concessions forestières exploitables attribués aux projets de développement, la certification aux normes internationales de plus de trois millions d’hectares des dites concessions, la protection de vastes étendus de tourbières, l’instauration d’une journée de l’arbre depuis 1986.
A ces initiatives se greffent l’existence d’un programme national d’afforestation et de reboisement, la mise sur pieds d’un fonds dédié à la protection des forêts dénommé Fons Bleu pour la bassin du Congo, la mise en place d’un instrument avant-gardiste sous régionale appelée Commission Climat du Bassin du Congo, la tenue dans son pays de plusieurs sommets des chefs d’Etat sur le climat et les forêts ainsi que sa proposition d’une résolutions des Nations Unies instituant la décennie mondiale pour le reboisement et le reboisement, dans la cadre de la gestion durable des forêts.
Par devoir de mémoire, Denis Sassou N’Guesso rappelé les nobles ambitions arrêtées et d’importants engagements, non tenus pris par l’humanité au cours des différentes COP partant du sommet de la terre à Rio en 1992 à cette Cop30 de Belém en 2025, en passant par les réunions les plus emblématiques dont Rio+20 et celle de Paris en 2015 ayant débouché par un accord considéré comme la nouvelle boussole fixant la limite mondiale des émissions de gaz à effet de serf à 1,5°.
Pour espérer sauver l’humanité, le chef de l’Etat congolais propose la mise en œuvre d’une synergie mondiale de toutes les initiatives pour cette lutte contre le dérèglement climatique. Il a par ailleurs déploré le manque de réalisme qui se traduit par un faussé béant entre les ambitions proclamées et l’insuffisance des efforts réalisée qui conduisent à constater « la quasi-impuissance du monde entier face au dérèglement climatique ».










