Electrification rurale : les partenaires de l’Unoc s’imprègnent du PEZor

Jeudi, Novembre 20, 2025 - 13:31

Le ministère de l'Energie et de l’Hydraulique a organisé, le 19 novembre, à Brazzaville, en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) et l'Union nationale des opérateurs économiques du Congo (Unoc), une réunion technique de travail axée sur la mobilisation des ressources financières et techniques en faveur du Programme d'électrification des zones rurales (PEZor).

S’inscrivant dans la dynamique nationale visant à accélérer l'accès universel à l'électricité, en particulier dans nos zones rurales, cette matinée d’échange qui s’est déroulée au siège du Pnud a, entre autres, permis de créer un cadre professionnel dédié à la mobilisation des entreprises et institutions chinoises autour du financement, de l'expertise technique et de la mise en œuvre du PEzor.  Ceci dans sa phase pilote 2026-2030, élément stratégique du Programme national de développement (PND) 2022-2026.

Chiffré à hauteur 373 432 980 dollars, soit près de 211 milliards FCFA, le PEZor a été élaboré par le gouvernement en partenariat avec le Pnud, agence de sa mise œuvre. Il sera déployé suivant deux composantes dont le programme de micro hydroélectricité qui a étudié dix-neuf sites avec des puissances allant de 31KW à 5 000 KW pour l’électrification des localités dans dix-districts. L’autre composante concerne le programme de centrales solaires photovoltaïques et installation de lampadaires dans cinquante-huit districts.

Hôte de cette réunion organisée en présentiel et en virtuel, la représentante résidente du Pnud au Congo, Adama Dian Barry, a rappelé aux partenaires chinois, membres de Nova les potentialités de co-investir dans la mise en œuvre de cet ambitieux programme d'électrification rurale au Congo. Selon elle, le secteur de l'énergie est un levier transversal du développement économique et social. Il alimente l'agriculture, l'industrie, les transports, la santé, l'éducation et les services essentiels. Sans énergie, il ne saurait y avoir de prospérité, et toute tentative de développement est inévitable. « Nous considérons désormais l'énergie comme l'épine dorsale de toute politique nationale de développement pour toute stratégie d'investissement économique structurelle. Dans ce contexte, l'accélération de l'accès à l'électricité pour tous d'ici 2030 est au cœur de l'agenda des Nations unies qui consacre à travers un objectif de développement durable numéro 7 la promotion des énergies renouvelables comme un préalable et un levier pour accélérer la disponibilité énergétique à la population du monde entier », a-t-elle souligné, rassurant que la République du Congo, avec son grand fleuve et ses affluents, regorge d'énergie en matière hydraulique, mais également une capacité d'énergie solaire et éolienne.

Appel aux partenaires techniques et financiers

Le président de l'Unoc, Daniel Ovaga, a invité à la mobilisation des financements et partenariats en faveur du PEZor d’autant plus que l'accès à l'eau brève est un des défis majeurs pour le pays, particulièrement en zone rurale où le taux d’électrification est inférieur à 1%. Cette situation limite, a-t-il dit, la productivité, l'industrialisation, la transformation agricole et le développement des périodes rurales. « Ce programme stratégique s’articule autour de trois axes. Il y a un pont entre le gouvernement, les investisseurs internationaux et le secteur privé local. Faciliter les partenariats publics-privés, indispensables au développement d'infrastructures énergétiques; faciliter, accompagner les entreprises et les institutions étrangères en particulier chinoise dans leurs démarches et dans leur intégration dans l'écosystème économique corollaire », a déclaré Daniel Ovaga, saluant la présence de Nova International dont l'expertise, dans les connexions entre les parties et la mobilisation d'investisseurs privés, constitue un atout majeur pour structurer les solutions servant le droit au bénéfice du paysan.

La présidente du groupe chinois Nova International, Christina Huying, a rappelé que son institution qui regroupe environ 2 500 chambres de commerce et plus de 100 000 entreprises est présente au Cameroun, Iran, Ouzbékistan, en République du Congo et en Côte d'Ivoire, dans le cadre de la « Route de la soie ». « Il y a plus de 45 investisseurs qui nous écoutent dans les domaines de l'agriculture, de l'énergie, de l'industrie, de la construction et de la médecine. Nous sommes-là pour trouver de solutions, voir comment développer le Congo-Brazzaville. Nous sommes-là pour vous écouter, pour travailler ensemble afin de conclure un partenariat gagnant-gagnant », a déclaré Christina Huying en substance.

Le directeur du cabinet du ministre de l'Energie et de l’Hydraulique, Frédéric Manienz, a rappelé que cette réunion est un lien de connexité entre la mobilisation des ressources financières et techniques chinoises dont la base de validité juridique se trouve à travers le développement mondial et la mise en œuvre du PEZor, dans l'espace temporel de sa phase pilote 2026-2030. « Cette rencontre qui n'est que le prélude d'autres rencontres que nous aurons ensemble est un cadre d'échange constructif qui devra donner lieu à un consensus basé sur des engagements mutuels pour parvenir à des approches de solution concrète de financement reflétant les réalités intrinsèques du monde rural congolais », a-t-il circonscrit, précisant que l'appel à des partenaires financiers et techniques chinois est une réponse pour établir des partenariats autour d'objectifs et d'actions visant le déploiement des mini-réseaux hydrauliques ou solaires hybrides. A travers cette réunion, c’est un appel qui est lancé aux partenaires techniques et financiers du Congo à soutenir ce projet.

Parfait Wilfried Douniama
Légendes et crédits photo : 
1-Le présidium 2-Les participants/DR
Notification: 
Non