Ce concours qui vise non seulement à évaluer la compréhension de l’œuvre, mais aussi à encourager une prise de position active contre toutes formes de violences, de discrimination ou de harcèlement basés sur le genre, a été organisé la semaine dernière à Brazzaville par l’association Zéro violences en milieu scolaire et universitaire (Azvmsu) que préside Joseline Mansounga Moumossi.
Le concours organisé par l’Azvmsu s’est déroulé en présence de la secrétaire exécutive du Conseil consultatif de la femme, Yennice Claire Mberi Moukietou (marraine de l’Azvmsu) et du représentant du secrétaire permanent du Conseil consultatif de la jeunesse, Mr Sambo. Il a réuni cent-deux étudiants venus de deux établissements d’enseignement supérieur, que sont, l’université libre du Congo (ULC) et l’université Henri Lopez (UHL), autour d’un ouvrage portant sur les violences basées sur le genre (VBG).
Ce concours littéraire inter-universités est donc organisé dans le cadre de la promotion de l’égalité, du respect et de la sécurité dans le milieu universitaire, et surtout de son engagement dans la sensibilisation, l’éducation citoyenne, la promotion de l’égalité, l’orientation et l’accompagnement des élèves et étudiantes victimes de violences. L’objectif étant de renforcer la réflexion, la sensibilisation et l’engagement des jeunes sur la question cruciale des VBG, tout en valorisant l’esprit critique et la créativité littéraire, autour d’un exercice d’analyse et d’expression citoyenne. A cet effet, chaque étudiant ou équipe participante a présenté une exposition littéraire ou artistique mettant en lumière : ce qu’ils ont apprécié dans l’ouvrage, en particulier la manière dont il aborde la problématique des violences basées sur le genre ; ce qu’ils ont moins apprécié, avec une analyse argumentée portant sur la narration, les personnages ou le traitement du thème ; leurs propositions et recommandations concrètes pour contribuer à l’éradication des violences basées sur le genre dans le milieu universitaire.
Le concours littéraire inter-universités bénéficie du soutien des différents services universitaires impliqués dans la protection des étudiants, ainsi que de partenaires œuvrant pour les droits humains et l’égalité entre les genres. Un pas de plus vers des campus sûrs et inclusifs, car à travers cette initiative, les universités ont réaffirmé leur volonté d’offrir un environnement d’études sain, sécurisé et respectueux. La majorité des établissements sont enthousiastes à l’idée, car c’est une réalité que les écoles vivent d’une, des violences en milieu scolaire et de l’autre, cela a instauré la formation à l’art oratoire. De même, les étudiants se sont engagés à devenir des acteurs du changement.
Le jury récompense les meilleures présentations
A l’issue de ce concours qui a mis aux prises cent-deux étudiants de deux établissements, le jury composé de trois membres, Destin Jésus Sondzo (président du jury), Guershon Bolandzi et Destinée Kimbatsa, a délibéré les résultats. L’ULC a remporté le prix, pour la catégorie des exposés à travers Daniel Zangha Elion, étudiant en troisième année de Droit et l’UHL a remporté le prix pour la catégorie des questions pertinentes, à travers l’étudiante Victoire Mapengo. Les lauréats ont reçu plusieurs prix et les établissements ayant participé ont reçu un certificat de participation. Il en est de même pour la marraine de l’Azvmsu, Yennice Claire Mberi Moukietou, qui a reçu son prix aussi.
Pour la fondatrice et présidente de l’Azvmsu, les violences sexuelles sont sévèrement sanctionnées, et toute plainte donne lieu à une action immédiate. Cette affaire rappelle la nécessité de sensibiliser, écouter et protéger les victimes. Les violences sexuelles ne proviennent pas toujours d’inconnus : dans de nombreux cas, les auteurs se trouvent parmi les proches. La parole des enfants doit toujours être prise au sérieux. Les familles, les écoles et la société dans son ensemble ont un rôle essentiel pour prévenir ces violences et accompagner les victimes. « C’est depuis 2021 que je fais le plaidoyer contre les violences basées sur le genre, démontrant la souffrance d’une jeune fille africaine victime des violences sexuelles, harcèlement, violence physique etc... C’est dans le but de motiver et d’impliquer les élèves et étudiants dans la réflexion sur les causes et conséquences des violences, de promouvoir l’expression artistique et la culture du débat, de diffuser un message de prévention et d’appel à l’action, que l’Azvmsu que je préside a organisé ce concours », a déclaré Joseline Mansounga Moumossi.
Aussi, la présidente de l’Azvmsu a plaidé pour que le Congo mette en place des textes et des lois condamnant des actes de barbaries... « Que chacun prenne conscience et prendre ses responsabilités pour un Congo sans violences mais pacifique. Que toutes celles et tous ceux qui sont victimes de tout genre de violences ne se taisent point, mais les dénoncent pour une bonne prise en charge médicale, psychologique, juridique, et aussi pour qu’un regard soit sur les bourreaux de ces actes afin que le Congo connaisse la sécurité, la paix. Qu’il y ait la conscientisation en matière des textes et lois. Que toutes ces atrocités soient punies », dit-elle.










