Arts plastiques : la 7e édition du Salon de peinture du Congo ouverte à Pointe-Noire

Jeudi, Décembre 25, 2025 - 12:00

Le vernissage de la 7e édition du Salon de peinture du Congo a eu lieu le 22 décembre au musée Cercle africain de Pointe-Noire, l’initiateur de l’activité en présence de Lis Pascal Moussodji, directeur de cabinet de la ministre de l’Industrie culturelle, touristique, artistique et des Loisirs et de plusieurs autorités locales et invités.

«Peinture et histoire » est le  thème de la 7e édition du Salon de peinture du Congo qui réunit jusqu’au 18 janvier,  vingt-sept artistes peintres venus de six pays du continent (deux de l’Angola, un d’Afrique du Sud, sept artistes de la République démocratique du Congo, un du Rwanda, un du Sénégal, cinq artistes de Brazzaville, dix artistes de Pointe-Noire). 150 tableaux de peinture toutes dimensions confondues y sont exposées. Les peintres ont utilisé une variété de techniques et de styles ainsi que divers supports pour examiner leur art. Les prix de vente varient entre 5 000 FCFA et 1 925 000 FCFA. « Peinture et histoire : Ces deux mots nous invitent à réfléchir au rapport entre image et récit, entre couleur et mémoire. La peinture n’est pas seulement une représentation. Elle est acte de transmission. Par un trait, une touche, une superposition de couches, l’artiste exhume, interroge, réécrit ou célèbre des évènements personnels et collectifs ici s’entrelacent les histoires coloniales et post coloniales, les récits familiaux, les gestes quotidiens, les résistances et les renaissances, autant de matières que la peinture façonne pour que nous puissions les voir, les ressentir et en débattre » a dit Alphonse Chardin Nkala, directeur général des Arts et des Lettres, président du comité culturel du musée Cercle africain en présentant l’exposition et d’ajouter « Ce salon est un espace de rencontres entre héritage et invention : héritage des savoirs traditionnels, des techniques et des symboles, inventions dans la manière dont les artistes contemporains réinterprètent cet héritage pour penser le présent et imaginer l’avenir ».

Selon lui, acheter une œuvre, visiter une exposition, inviter un artiste à partager son savoir sont autant d’actes concrets qui nourrissent un écosystème culturel viable et durable. « Nous sommes persuadés que le futur de la peinture africaine s’écrira aussi à Pointe-Noire à travers le salon de peinture du Congo » 

Au nom des artistes exposants, Alboury Loum du Sénégal a, dans le mot de l’artiste loué l’initiative du musée Cercle africain et de ses partenaires à savoir Eni Congo, la fondation musée Cercle africain, l’Unesco en contribuant énormément à son organisation. Dans la leçon inaugurale Biram Mbarou Diouf, administrateur du Monument de la Renaissance africaine de Dakar a de son côté salué le brassage de cultures à travers le salon de peinture du Congo qui crée ainsi des ponts intergénérationnels et Interculturels, profitables à tous.

Brice Olivier Kamwa Ndjatan, au nom de la représentante de l’Unesco au Congo a réitéré l’engagement de l’organisation onusienne à soutenir toute initiative culturelle qui célèbre la mémoire et les arts, avec en toile de mire l’appropriation par tous.

Pour Lis Pascal Moussodji, directeur de cabinet du ministre de l’industrie culturelle, touristique, artistique et des loisirs, après avoir remercié tous les partenaires qui ont œuvré aux côtés du musée Cercle africain pour  la réussite de l’activité, le choix du thème de cette édition à savoir « Peinture et histoire » n’est pas anodin. En effet, la relation entre peinture et histoire est aujourd’hui dynamique : la peinture continue de témoigner des évènements, des idéologies et des bouleversements sociaux. Elle agit à la fois comme source primaire et comme un miroir de son époque, tout en se nourrissant  de l’histoire pour réinterpréter le passé. La peinture est pour nous un langage de mémoire et d’avenir. Elle raconte qui nous sommes et nous projette vers ce à quoi nous aspirons à devenir et d’ajouter « Le salon de peinture du Congo et le tourisme sont intrinsèquement  liés. Le salon agit comme un catalyseur touristique en valorisant l’identité culturelle congolaise (paysages, traditions, histoire) tout en s’ouvrant au monde à travers l’art. Il attire aussi l’intérêt pour notre pays et s’inscrit dans une stratégie plus large du gouvernement congolais visant à promouvoir le tourisme culturel et naturel sur la scène internationale ».

Depuis 2019, le Salon de peinture du Congo accompagne chaque année la célébration de l’anniversaire du musée Cercle africain inauguré le 3 décembre 2019.

 

Hervé Brice Mampouya
Légendes et crédits photo : 
La photo de famille lors de la 7e édition du Salon de peinture du Congo/Adiac
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