Après sept ans de la première édition de la l’enquête démographique et de santé (EDS), la RDC dispose aujourd’hui de la deuxième édition de cette enquête nationale qui porte sur plusieurs sujets concernant la santé de la mère et de l’enfant.
La présentation du rapport final de cette enquête a eu lieu le vendredi au restaurant Elaïs en présence des ministres du plan et suivi de la mise en œuvre de la révolution de la modernité, célestin Vunabandi, de la santé publique, le Dr Félix Kabange Numbi ; du genre, de la famille et de l’enfant, Geneviève Inagosi et de la vice ministre de l’enseignement primaire, secondaire et professionnel, Maguy Rwakabuba et des représentantes de l’Unicef, de l’Unfpa et de l’Usaid.
Plusieurs domaines de la santé ont été pris en compte dans la réalisation de cette enquête à savoir la fécondité, le désir d’avoir des enfants supplémentaires ; l’utilisation de la contraception ; les soins prénatals et accouchement ; la Vaccination des enfants ; la prévalence et traitement des maladies de l’enfance ; l’allaitement et alimentation de complément ; l’état nutritionnel des enfants ; les indicateurs du paludisme ; la prévalence du paludisme, la mortalité des enfants, la connaissance du VIH/sida et la multiplicité des partenaires sexuels et l’utilisation du condom.
Cette enquête a été initiée par le Gouvernement de la RDC pour disposer des outils lui permettant d’évaluer à mi-parcours ses programmes et projets de développement ; d’actualiser les principaux indicateurs démographiques et sanitaires de base.
Le rapport final de l’EDS révèle que des progrès ont été réalisés dans l’amélioration de la santé des mères et des enfants en RDC, mais il faut encore redoubler d’efforts. Pour ce qui est par exemple de la couverture vaccinale , elle s’est nettement améliorée. « Les résultats de l’enquête mettent en évidence une tendance à l’amélioration de la couverture vaccinale des enfants en RDC au cours de la période 2007-2014, passant de 31 % à 45 % pour tous les antigènes, de 72 % à 83 % pour le BCG, de 46 % à 66 % pour la troisième dose de polio et, enfin, de 63 % à 72 % pour le vaccin contre la rougeole ».
La mortalité infantile a baissé. Sur 1000 enfants à la naissance, 104 décèdent avant 5 ans. Elle est donc passée de 148% en 2007 à 104% en 2014. Pour ce qui est des soins prénatals et accouchement, les résultats provisoires de l’EDS 2013-2014 indiquent que dans l’ensemble, 88 % de femmes ont consulté un professionnel de santé durant la grossesse de leur naissance la plus récente et cette proportion a augmenté depuis 2007 à 80 % ». Le recours aux consultations prénatales varie peu par rapport à l’âge de la femme.
Quant à l’ utilisation de la contraception, elle reste cependant faible « seulement 20 % des femmes de 15-49 ans en union utilisent actuellement une méthode contraceptive quelconque (méthode moderne ou méthode traditionnelle) : 8 % utilisent une méthode moderne et 13 % une méthode traditionnelle. Le taux de prévalence contraceptive a peu changé au cours des dernières années : estimé à 21 % en 2007, il aurait baissé à 18 % en 2010 pour remonter maintenant à peu près à son niveau de 2007 (20 %). Cependant, on constate une baisse des méthodes traditionnelles au profit des méthodes modernes qui sont passées de 6 % en 2007 à 8 % en 2013 ».
En dépit de ces performances, la représentante de l’Unicef, Barbara Beinten souligne qu’il ya des défis à relever tels que la malnutrition, la qualité des services de vaccination. Le taux de mortalité maternelle, souligne –t- elle, bien qu’elle soit à la baissée, nous souhaiterons qu’elle baisse davantage. « La question de la violence à l’égard des enfants nous interpelle aussi. ».
Les ministres du plan et de la santé publique ont exprimé leur satisfaction de voir cette enquête arrive à sa fin avec des résultats fiables. Cela après avoir surmonté tous les obstacles liés à la réalisation de cette enquête.