La médaillée de bronze du huitième Championnat d’Afrique des nations cadettes qui s’est disputé récemment à Oyo a lancé l'interpellation au cours d’un entretien avec Les Dépêches de Brazzaville
Âgée de 15 ans, Jadore Kanga, médaillée de bronze du Championnat d’Afrique de handball cadettes Oyo 2013, est ressortissante de cette localité. Elle fait ses premiers pas dans le handball à l’école primaire d’Oyo avant d’intégrer l’équipe de handball de la sous-ligue de la localité en 2011. En mars de la même année, elle est repérée par les dirigeants d’Abo-Sport à Owando, chef-lieu du département de la Cuvette, pendant le tournoi de handball de la Fondation Édith-Lucie-Bongo-Ondimba (Felbo).
L’année suivante, la latérale droite de l’équipe d’Oyo rejoint le championnat communal de Brazzaville où, la même saison, elle décroche le championnat communal avec l’équipe junior avant de réitérer cet exploit en 2013. En 2012, elle est sacrée vice-championne à l’issue du championnat national édition B à Dolisie.
Sa pertinence au poste de latérale droite faisant l’unanimité des dirigeants, le staff technique de la Fédération congolaise de handball (Fécohand) n’hésite pas à l’intégrer à l’équipe nationale cadette, qui décroche la médaille de bronze du Championnat d’Afrique de la catégorie organisé récemment à Oyo, synonyme de la qualification au Championnat du monde prévu l’année prochaine en Macédoine.
Ce bon début de carrière permet ainsi à Jadore Kanga de rêver : « Je suis satisfaite du début de ma carrière, car je ne savais pas que je possédais toutes ces qualités en moi. Je dois continuer à travailler durement pour faire une carrière internationale », indique l’une des pièces maîtresses d’Abo juniors. « Les sous-ligues du Congo disposent de joueurs de qualité, mais dépérissent à cause du manque d’attention des dirigeants de la Fédération qui n’ont pas de politique de détection des talents cachés », indique-t-elle, tout en demandant aux gérants du handball d’avoir plus d’égards vis-à-vis des joueurs de l’hinterland.
Jadore Kanga remercie également les dirigeants de son club de leur attention à son égard : « Je dois travailler davantage et améliorer mon travail chaque saison pour honorer mon président, Jean-Claude Ibovi, qui m’a fait venir d’Oyo à Brazzaville ; mes encadreurs techniques, notamment le coach Capsy qui m’a initiée à la pratique de la discipline ; le coach Fonfon, qui m’a détectée ; sans oublier mes parents, qui m’ont fait confiance en me permettant d’affronter ma vie loin d’eux », ajoute-t-elle avant de remercier la Felbo, car c’est grâce à son tournoi de handball qu’elle a été repérée.
Elle invite enfin tous les joueurs et joueuses qui évoluent dans les départements à avoir confiance en eux-mêmes, à ne pas sous-estimer leur talent et donner toujours le meilleur d’eux-mêmes, car ils disposent de belles qualités hélas non révélées par manque de championnat de haut niveau.