Football : des procédures disciplinaires de la Fifa relancent les éliminatoires dans les groupes A, B et I

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Mardi, Juin 18, 2013 - 11:30

Trois coups de tonnerre ont retenti lundi lorsque la Fifa déclara avoir entamé des procédures disciplinaires à l'encontre de trois équipes : l'Éthiopie, le Togo et la Guinée équatoriale. Il est reproché aux deux premiers d'avoir aligné deux joueurs suspendus et au troisième d'avoir fait jouer un élément non éligible. La hiérarchie des groupes A, B et I s'en trouve ainsi chamboulée et l'issue pourrait en être changée.

La Fifa a beau ne pas être un modèle de transparence et de moralité (cf. la décision de laisser la Libye organiser ses matchs à domicile sur son sol malgré l'insécurité qui y règne), elle n'en demeure pas moins plus exigeante que la CAF sur de nombreux points, dont les conditions de naturalisation. La Guinée équatoriale en est l'exemple parfait. Rappelons-nous que lors de la CAN 2012 qu'elle co-organisait, la Guinée équatoriale avait pu aligner une équipe composée de nombreux étrangers, et ce, en toute impunité. Avec un Libérien, des Ivoiriens, des Camerounais et un Brésilien qui n'avaient aucune attache équato-guinéenne, le Nzalang nacional (version très internationale) avait ainsi franchi le premier tour.

La Fifa retoque le dossier Nsue, qui a pourtant des racines équato-guinéennes
À deux reprises lors de ces éliminatoires Mondial 2014 (lors des 3e et 4e journées), le Nzalang a aligné le talentueux Emilio Nsue, qui évoluait cette année à la Real Sociedad (2 buts et 3 passes décisives en 33 matchs de Liga). Ancien international espagnol en équipes de jeunes (U16, U17, U19, U20 et U21), il a longtemps refusé de jouer pour la Guinée équatoriale, avant de changer d'avis début 2013. Mais son dossier a été retoqué par la Fifa, et l'appel équato-guinéen a peu de chances d'aboutir. Comble de l'ironie, contrairement à la plupart des précédents naturalisés, Nsue a réellement des attaches équato-guinéennes par son père. Mais la Fifa ne badine pas avec l'administratif (quand ça l'arrange).

Si la sanction est confirmée, le Cap-Vert ira en Tunisie pour une finale
En conséquence, si la procédure disciplinaire lancée contre la Fédération équato-guinéenne aboutissait, le résultat du match gagné contre le Cap-Vert (24 mars, 4-3) avec un doublé de Nsue serait invalidé et la rencontre serait donnée gagnante aux Requins bleus. Qui reviendraient ainsi à deux longueurs de la Tunisie, où ils se rendront lors de la dernière journée pour une véritable finale de groupe.

Éthiopie et Togo probablement sanctionnés pour des bévues ahurissantes
Dans les groupes A et I, la situation est encore plus incroyable, car elle relève d'erreurs inacceptables à ce niveau : l'Éthiopie, première du groupe A et théoriquement qualifiée, a aligné un joueur suspendu lors de la 5e journée face au Botswana. La fédération éthiopienne de football, qui a reconnu son erreur, devrait être sanctionnée de trois points. Dans ce cas de figure, l'Afrique du Sud reviendrait à deux points des Walya, qui iront à Bangui, quand les Bafana recevront le Botswana.

L'erreur du Togo remet le Cameroun en ballotage très favorable
Chez les Éperviers, le joueur aligné en dépit d'une suspension sportive (cumul de cartons jaunes) serait le capitaine, Alaixys Romao, lors de la victoire face au Cameroun lors de la 4e journée. Cette bévue impardonnable coûtera probablement le gain du match aux Éperviers, déjà éliminés. Mais profiterait alors aux Lions indomptables, qui passeraient alors devant la Libye (10 points contre 9). Sachant que les deux équipes se rencontreront le 6 septembre au Cameroun, les Lions indomptables seraient en ballotage très favorable si la sanction est confirmée.

Les précédents burkinabés et gabonais, la sagesse congolaise
Le cas de la Guinée équatoriale rappelle les situations du Burkina (Hervé Zengué, face au Congo) et du Gabon (Charly Moussono face au Niger), qui ont bouleversé le cours du groupe E. Il faut d'ailleurs saluer la position des dirigeants congolais, qui ont refusé de céder à la facilité en naturalisant abusivement des éléments étrangers. Car répétons-le, la Fifa ne badine décidément pas avec l'administratif...

Camille Delourme