Changement climatique : les fleuves d’Afrique, gros émetteurs de GES

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Samedi, Août 1, 2015 - 11:22

Sur le continent africain, la capacité des forêts et de la végétation à fixer durablement du carbone est fortement érodée par les grands fleuves qui relâchent dans l’atmosphère de très grandes quantités de Gaz à effet de serre (GES). C’est l’inquiétante conclusion d’une étude de chercheurs belges, français et kényans, publiée en ligne dans la revue Nature Geoscience

Conduite par des chercheurs belges, Alberto Borges et Steven Bouillon, l’équipe scientifique a sillonné pendant 5 ans l’ensemble de l’Afrique subsaharienne pour  quantifier les émissions de GES de 12 cours d’eau associés à des climats, des végétations et des topographies de différents types : le climat humide avec forêt tropicale pour le fleuve Congo (RD  Congo), semi-aride avec savane pour le Tana (Kenya), les bassins au relief très pentu pour le Rianila (Madagascar) etc. Les chercheurs ont mesuré les concentrations de dioxyde de carbone (CO2) et de méthane (CH4).

Le carbone fixé par les plantes, par photosynthèse, conduit à la formation de matière organique qui se dégrade soit dans les sols, soit dans les zones humides, avant de rejoindre, par ruissellement ou via les eaux souterraines, les milieux aquatiques terrestres, rivières, fleuves ou lacs.

Le phénomène avait déjà été étudié pour les systèmes aquatiques boréaux (Scandinavie, Canada) et tempérés (Europe, Etats-Unis), ainsi que pour le fleuve Amazone, en milieu tropical. Mais il n’avait encore jamais été documenté pour l’Afrique, qui recèle pourtant 12 % des eaux douces de la planète.

Il apparaît que les grands fleuves subsahariens rejettent d’énormes volumes de CO2 et de méthane, évalués à environ 400 millions de tonnes de carbone par an. Mais surtout que ce dégazage équivaut aux 2/3 du carbone accumulé par la biomasse terrestre du continent africain (environ 600 millions de tonnes par an). 

Noël Ndong
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