Bientôt un premier vaccin contre la malaria

Lundi, Octobre 14, 2013 - 15:15

Les résultats vers la mise au point d’un vaccin contre la malaria ou le paludisme destiné aux enfants vivant en Afrique subsaharienne sont concluants, cela après des essais jugés très positifs.

C’est ce que révèle le groupe pharmaceutique « GSK » qui sollicite d’ailleurs le feu vert scientifique européen pour l’utilisation à grande échelle de ce vaccin.

Cette avancée dans la lutte contre le paludisme ne peut être que saluée au regard de l’ampleur de cette maladie qui aggrave le taux de mortalité infantile dans les pays en développement. Conseiller technique d’une organisation de l’Eglise du Christ au Congo dénommée Soins de santé en milieu rural (SANRU), le Dr John Gipaka salue cette avancée qu’il inscrit dans le cadre du renforcement de la lutte contre le paludisme.

Pour lui, il s’agit d’une bonne nouvelle. Toutefois, il souhaite que ce vaccin ne s’écarte pas des autres mesures et moyens de prévention et de traitement du paludisme déjà existant. A l’instar d’autres organisations qui luttent contre le paludisme, le Dr John Gikapa indique que SANRU privilégie la prévention, en prônant l’usage des moustiquaires imprégnées d’insecticide.

A en croire une responsable du projet chez GSK, Sophie Biemaux, citée par l’Agence France presse, les recherches pour la mise au point de ce vaccin ont pris beaucoup de temps. «c’est le premier vaccin contre le paludisme. on a mis vingt -sept ans pour le développer et nous sommes les seuls à avoir ces données-là pour le moment, pour un large nombre d’enfants, puisqu’on a testé le vaccin sur quinze mille enfants qui vivent en Afrique sub-saharienne», fait-elle savoir au cours d’une conférence sur le paludisme tenue à Durban, en Afrique du Sud.

Les premiers essais de ce vaccin ont permis de réduire de quarante-six pourcent le nombre de cas  de paludisme chez les enfants vaccinés entre cinq et dix-sept mois et de vingt-sept pourcent chez les nourrissons de six à douze semaines, sur une période de dix-huit mois.

Il va sans dire que ce vaccin ne va pas remplacer d’autres méthodes déjà en usage, ledit vaccin n’étant efficace qu’à 50% et la protection qu’il offre diminuant au bout de deux ans et encore plus après trois ans.

Néanmoins la mise au point de ce vaccin marquera un pas de géant dans le succès de la lutte contre cette maladie qui constitue non seulement un problème de santé publique mais aussi un facteur de pauvreté

Aline Nzuzi
Légendes et crédits photo : 
ce vaccin antipaludéen sera administré aux enfants de moins de cinq ans