À l'issue du sommet des Nations unies sur les objectifs du développement durable, qui visent à lutter contre les inégalités économiques et sociales (25-27 septembre) à New York, le président français, François Hollande a promis l‘augmentation de l’aide au développement de son pays de 4 milliards d’euros en 2020. Une hausse qui interroge.
Mais la date de 2020 n’engage pas François Hollande dont le mandat prend fin en 2017. Sauf s’il ne venait à être réélu. Aucune précision n’a été donnée sur la répartition de la somme entre la lutte contre le réchauffement climatique et la lutte contre la pauvreté. En août dernier, le président français avait annoncé le rapprochement entre l'Agence française de développement (AFD) et la Caisse des dépôts (CDC). Dans ce cadre, il avait évoqué une hausse de l'aide publique au développement (APD) sans fournir de chiffre.
Les ONG sont sceptiques
Pour le directeur Etudes et Plaidoyer d’Oxfam France, Nicolas Vercken, la déclaration du président français « demeure incertaine [et] la tendance est inverse ». En effet, depuis 2012, les budgets d‘aide publique au développement française ont fondu. Le revenu national affecté à l’APD est de 0,36 % loin de l’engagement de 0,7 %.
L’ONG WWF a également déploré ce manque d’ambition. Sur la mobilisation de 4 milliards d’euros de financements additionnels à l’horizon 2020, aucune précision n’a été apportée sur « la part qui serait consacrée à l'adaptation et la réduction des émissions, ni la forme de cette aide (dons ou prêts) », d’après le responsable du programme climat, Pierre Cannet.