L’Italie renforce la sécurité de ses nombreux sites historiques

Jeudi, Novembre 26, 2015 - 18:00

La menace djihadiste est prise au sérieux en Italie : Paris n’est pas loin et les extrémistes ont plusieurs fois annoncé l’intention de frapper la péninsule.

Les attentats de Paris, le 13 novembre dernier, ont eu des répercussions sérieuses au-delà de la France. Chez ses voisins les plus immédiats, Belgique, Allemagne et Italie, le niveau de vigilance a été relevé. Les attaques, on le sait désormais, peuvent venir de partout : de combattants nationaux partis faire le coup de feu en Syrie et revenus, ou d’enfants natifs des pays européens ou fils/filles de la deuxième génération d’immigrés. Mais elles peuvent aussi venir d’hommes et de femmes jusque-là sans histoire et décidant « de se faire un nom » en accomplissant quelque geste fou au nom de Dieu.

Aussi l'Italie a-t-elle renforcé la sécurité autour des sites historiques à Rome, au Vatican et à Milan. Elle avait été avertie par le FBI américain de possibles attaques djihadistes. La place Saint-Pierre, la cathédrale de Milan et le célèbre opéra de la ville, la Scala, font partie des cibles possibles mises en exergue par la police fédérale américaine, qui a aussi transmis aux autorités italiennes des informations sur cinq individus potentiellement dangereux présents en Italie. Le Vatican et Rome en particulier sont considérés comme des cibles potentielles pour des djihadistes.

Le pays ne veut prendre aucun risque ou négliger une seule mesure pouvant assurer plus de sécurité. D’autant que dans les attentats de Paris aussi a péri notamment un Italien de manière directe, Cesare Tavella. Sans parler de cet autre Italien sur lequel des passants parisiens sont tombés à bras raccourcis parce qu’il avait crié à des amis : « andiamo al bar » (allons au bar), et que les passants ont cru avoir entendu « Allah Akbar », le fameux cri d’attaque des djihadistes, désormais annonciateur de catastrophe pour beaucoup.

Le résultat de cette situation de psychose d’ensemble en Occident est que l’Italie a pris les mesures de dissuasion visibles assez imposantes. Surtout parce que dans quelques semaines le pays va vivre un jubilé catholique de la miséricorde qui va faire confluer des millions de fidèles à Rome. Des experts en déminage ont été dépêchés à l'ambassade américaine à Rome il y a quelques jours à la suite de la découverte d'un sac suspect à l'extérieur du bâtiment. L'alerte a entraîné la fermeture pendant une heure d'une rue proche du centre de la ville. Métros, gares et aérogares de Rome sont patrouillés en permanence par des escouades de policiers, même si le gouvernement entend rassurer : il n’y a pas de menace immédiate, les mesures prises le sont par simple précaution.

Lucien Mpama
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