Le mardi 1er Décembre, lors d’un mini sommet informel avec une douzaine de chefs d’Etat africains, dont Denis Sassou N’Guesso, au cours duquel ont notamment été abordées les questions de désertification et d’assèchement du lac Tchad, la France a promis d’apporter deux milliards d'euros, d'ici à 2020, au secteur des énergies renouvelables en Afrique. Ainsi "La France veut montrer l'exemple" en réglant une partie de "la dette écologique" des pays riches envers ce continent.
Cet engagement financier, qui dépasse de 50% les financements de ces cinq dernières années, représente « une part très substantielle » du financement de la France en matière de réchauffement climatique. Ce financement doit être porté de 3 à 5 milliards d’euros par an d’ici à 2020.
Cependant, les dirigeants africains ont affirmé à l’unisson que cet engagement n’était pas suffisant. Après avoir rappelé que l’Afrique était responsable de seulement 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, les chefs d’Etat ont énoncé, tour à tour, les maux dont leurs pays étaient victimes; assèchement des fleuves, conséquences agricoles désastreuses, pauvreté, migrations climatiques mais aussi terrorisme, étroitement lié, selon le président Nigérien Mahamadou Issoufou, à l’assèchement du lac Tchad.
La présidente de la commission de l’Union Africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, a appelé quant à elle, à la reconnaissance d’une "responsabilité différenciée qui tienne compte des capacités de chacun", pays développés et émergents.
Les présidents Alpha Condé de Guinée et Macky Sall du Sénégal ont tous deux demandé que la communauté internationale détermine, avant l’issue du sommet, des sommes précises qui seront allouées aux projets portés par le continent, à l’instar de la "Grande muraille verte", barrière végétale destinée à contenir l'avancée du désert.
Pour ces projets d'"adaptation" aux conséquences du réchauffement climatique, la France "triplera progressivement ses engagements bilatéraux en Afrique, pour atteindre 1 milliard d'euros par an en 2020", a promis aussi l'Elysée.
L'Afrique qui semblait divisée lors de la conférence sur le climat de 2009, à Copenhague, a abordé la COP21 en présentant un front uni. Elle réclame un soutien financier conséquent ainsi que des transferts de technologie pour apporter une électricité verte aux 700 millions d'Africains qui en sont privés.