Les résultats provisoires des législatives, du 29 novembre, placent le parti du président Rock Marc Christian Kaboré en tête avec 55 députés sur 127 sièges. Sans aucune majorité absolue à l’Assemblée nationale, le chef d'Etat nouvellement élu est obligé de nouer des alliances politiques.
Afin de mettre en œuvre sa vision politique et d’éviter un cycle de crise politique et institutionnelle, le nouveau chef d’Etat burkinabè devra, soit composer avec ses compagnons de la révolution anti-Compaoré, soit s’approcher ses ex-camarades du Congrès pour la démocratie et le progès (CDP) de Blaise Compaoré. Puisque le parti de son principal rival à la dernière présidentielle, l'Union pour le progrès et le changement (UPC) de Zéphirin Diabré, est arrivé en deuxième position avec 33 députés, juste devant le CDP qui a récolté 18 sièges.
Le parti sankariste de Me Bénéwendé Stanislas Sankara, ayant fait un très faible score à la présidentielle, s’est tiré d’affaires en recueillant 5 sièges dans le futur parlement, de la même manière qu’une quinzaine d’autres petites formations politiques. Les résultats de la Commission nationale électorale sont provisoires en attendant la validation par le conseil constitutionnel du Burkina Faso. Après les capitales africaines et occidentales, Washington vient, lui aussi, de féliciter le Burkina Faso pour les élections pacifiques.
« Je félicite, en outre, le président élu Roch Marc Christian Kaboré, qui sera le premier nouveau leader du Burkina Faso en près de 30 ans. Les États-Unis se réjouissent de travailler avec le gouvernement et le peuple du Burkina Faso pour améliorer notre solide partenariat et continuer à renforcer la gouvernance, la sécurité et les institutions économiques du Burkina Faso. », a déclaré le chef de la diplomatie américaine John Kerry.
Roch Marc Kaboré, qui était l’un des caciques du CDP avant de rompre avec le régime dix mois seulement avant la chute de Blaise Compaoré, a été élu nouveau président du Burkina Faso dès le premier tour avec 53,49 % des voix. Zéphirin Diabré arrivé deuxième avec 29,65% des suffrages exprimés lors de la présidentielle organisée concomitamment avec les législatives. Le grand défi qui attend le nouveau président du Faso est de satisfaire les attentes du peuple burkinabè, notamment le progrès économique et la bonne gouvernance.