La division antiterroriste italienne a mis la main à temps sur Bamaarouf Adil, un djihadiste, qui rêvait de « faire exploser » la capitale italienne : expulsé !
Des opérations menées auprès des milieux en voie de radicalisation de la communauté musulmane d’Italie ont permis d’arrêter à Padoue le Marocain Bamaarouf Adil dans son projet de faire exploser des bombes à Rome. La ROS, la division antiterroriste des carabiniers italiens, a recoupé divers indices sortis d’interceptions et de filatures pour dresser un faisceau convainquant d’indices sur Bamaarouf Adil. Le ministère de l’Intérieur a alors pris un arrêté d’expulsion contre le djihadiste qui a aussitôt été expulsé vers son pays d’origine, le Maroc.
Les carabiniers expliquent que l’homme a accepté de faire vérifier certains des éléments à charge. Dans son ordinateur ont été trouvés des messages montrant que Bamaarouf vivait de plus en plus comme une frustration personnelle les raids contre les positions de l’Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie. « Pour cela, il voulait venger le monde arabe pour des actions contre des pays qui sont des lieux d’origine de l’islam », affirment les policiers à Rome.
Ils ajoutent qu’à la fin du mois du ramadan, « il se sentait opprimé et offensé par des initiatives dirigées par des chrétiens et des juifs, l’Union européenne et les Etats unis contre l’EI ». Les carabiniers ajoutent par ailleurs que l’homme a tenté de franchir les frontières turques pour rejoindre les moudjahidin engagés sur les théâtres de guerre au Moyen-Orient. « Il a fréquenté, même si c’est pour un temps, l’association culturelle islamique de Padoue d’où il a fini par être chassé alors qu’il s’était proposé comme enseignant d’arabe et du coran aux enfants ». Le matériel informatique saisi à son domicile continue de faire l’objet d’une analyse minutieuse.
Cette nouvelle est à rapprocher de celle venue de Belgique où deux personnes ont également été arrêtées pour un projet d’attentat djihadiste à Bruxelles. Là aussi, « du matériel informatique, des tenues d'entrainement de type militaire et du matériel de propagande de l'Etat islamique », ont été saisis, affirme les enquêteurs. Ils sont actuellement en cours d'examen, ont dit les forces de l’ordre.