Bâtis par les Constructions mécaniques de Normandie (CMN) - une entreprise de construction navale spécialisée dans les bâtiments militaires et les yachts - dans le cadre d’un contrat signé en 2013 avec le Mozambique, trois premiers intercepteurs de type HSI 32 d’une longue série ont été chargés au quai de France à Cherbourg (Normandie), pour Maputo.
Le contrat porte sur la livraison de 30 navires, dont 24 chalutiers et palangriers, 3 trimarans de patrouille maritime Ocean Eagle, et 3 intercepteurs HSI 32. Trois intercepteurs supplémentaires sont actuellement en phase d’équipement, puis ils prendront le chemin de Maputo.
Les trimarans devraient, à leur tour, rejoindre le Mozambique en avril, après la formation de son futur équipage d’origine mozambicaine. L’ingénieur en charge du contrat, Eric Fougeray a vanté la « beauté » du « contrat qui s’achève et qui s’est parfaitement déroulé d’un point de vue industriel », et s’est montré satisfait du résultat : « les bateaux sont très réussis avec des performances allant au-delà de ce que nous avions envisagé »,-a-t-il déclaré.
Grâce à la commande du Mozambique, les CMN signent le plus important contrat de leur histoire en nombre de bateaux, et deviennent l’un des premiers constructeurs de chalutiers en France près de 30 ans après la construction de leur dernier chalutier. Le montant du contrat s’élèverait à 20 millions d’euros. Les CMN se sont appuyés sur le savoir-faire, l’innovation cumulée aux nouveaux design, l’efficacité, la sécurité, le confort des plateformes, la réduction des coûts d’exploitation, pour intéresser le Mozambique.
Ces différents bateaux seront destinés à la protection des réserves de gaz du Mozambique, un pays situé en face de Madagascar, qui fut considéré pendant longtemps comme l’un des pays les plus pauvres au monde. Aujourd’hui, Maputo veut protéger ses richesses, notamment ses réserves de gaz naturel dont la découverte date de 2012, de sécuriser ses installations en mer, de lutter contre la piraterie, de mener une excellente action de surveillance maritime, de protection de zones littorales ou d’installations offshores, d’interception des communications et d’assurer des missions de renseignement.
L’autre aspect positif de ces navires est la facilitation et la sécurisation du travail des pêcheurs dans les eaux mozambicaines.