Burkina Faso: l’attaque terroriste de l’hôtel Splendid fait 29 morts

Lundi, Janvier 18, 2016 - 13:58

Des opérations tripartites conjointes des forces spéciales burkinabè, des forces spéciales françaises et les Eléments US ont pris part à la lutte contre un groupe terroriste se réclamant d’Aqmi le 15 janvier,  à l’hôtel Splendid, et à l’hôtel Ybi, à Ouagadougou la capitale du Burkina Faso. Le café-restaurant « Cappuccino » a également subi des pertes humaines. Les auteurs seraient au moins 7 hommes.

Dix-huit nationalités différentes auraient trouvé la mort,  lors de cette attaque. Au total 29 à  30 personnes dont au moins 6 Burkinabé,  2 Français, 1 Portugais, 4 Ukrainiens, 2 Suisses, 6 Canadiens, 1 Américain, 1 Néerlandais auraient péri lors des attaques terroristes. Sept corps attendent toujours d'être identifiés. Trois ou quatre assaillants auraient été tués. En marge de cette attaque terroriste, 2 Australiens auraient été enlevés à Baraboulé, dans le nord du Burkina, frontalier du Niger et du Mali.

En soutien aux forces spéciales burkinabé,  les forces françaises  de l’opération Barkhane/Sabre, et les Eléments US ont donné l’assaut. L’intervention  des forces tripartites aura permis la libération de 126 otages, dont le ministre du Travail burkinabé, Clément Sawadogo et la prise en charge de 150 blessés. L’attaque a été revendiquée par le groupe jihadiste al-Mourabitoune,  proche d’al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Le mode opératoire  était identique à celui de l’attaque de l’hôtel Radisson Blu, à Bamako, le 20 novembre dernier.

Le président François  Hollande a condamné cette attaque, la qualifiant de « lâche » et d’ « odieuse ». À Paris, on commence à s’interroger sur les « rendements décroissants » de Barkhane, qui coûte 700 millions par an... et « dont on ne voit pas le terme ». 

L’analyste pour l’Afrique de l’Ouest d’International Crisis Group, Cinthia Ohayon, a expliqué que le Burkina Faso partage une « longue frontière poreuse » avec le Mali et le Niger.  « L’idée d’interdire le port du voile par exemple n’a pas très bien été reçue ici, au Burkina par les leaders musulmans », selon elle.

Le président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré a déclaré trois jours de deuil national.

Noël Ndong
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