À l’issue d’une conférence des donateurs lundi au siège de l’Union africaine (UA) à Addis Abeba, les bailleurs de fonds ont promis de dégager 250 millions de dollars au titre de la contribution à la lutte contre le mouvement islamiste Boko Haram.
Le commissaire à la paix et à la sécurité de l’UA, Smail Chergui, a admis le 1er février dernier que cette contribution servant à financer la Force d'intervention conjointe multinationale (MNJTF) qui lutte contre Boko Haram, a été promise par l’ensemble de la communauté internationale. « 110 millions de dollars de la part du Nigeria, 50 millions d'euros de la part de l'Union européenne, 8 millions de dollars déjà reçus du Royaume-Uni, 4 millions de francs suisses de la délégation suisse, 1,5 million de dollars de la Communauté des États sahélo-sahariens... », a détaillé Smail Chergui.
Par ailleurs, le nouveau président en exercice de l’organisation panafricaine, le Tchadien Idriss Déby, a invité les donateurs à honorer leurs promesses: « Démontrons notre ferme engagement dans la lutte contre le terrorisme ». Quatre pays proches du lac Tchad, notamment le Nigeria, le Cameroun, le Tchad et Niger ainsi que le Bénin, ont mis sur pied une force régionale dotée de 8.700 militaires, policiers et civils. « Cette force fait déjà un travail remarquable dans la mesure où Boko Haram n'occupe plus de territoire en tant que tel comme avant… », a indiqué Smail Chergui à la veille de la conférence des donateurs.
Malgré les efforts des dirigeants africains à mettre un terme aux exactions de la nébuleuse Boko Haram, les islamistes continuent de sévir dans les villes et villages du Lac Tchad. Une attaque attribuée au groupe islamiste samedi contre un village dans le nord-est du Nigeria a fait 85 morts, selon un bilan officiel.