Avec un taux de croissance économique de 4,4% en 2016 contre 3,7% en 2015, les pays africains sont prêts pour la reprise, selon une déclaration des Nations unies dans les Perspectives de la situation économique mondiale édition 2016
Le directeur de la politique macro-économique de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), Adam Elhraika, a laissé entendre que les États africains producteurs de pétrole et de minéraux sont prêts à profiter des avantages d’un boom imminent des marchés des produits de base, mais qui pourrait encore rester en dessous des niveaux de 2008/2009.
« Il y a un assouplissement de la baisse des prix des matières premières. Les prix commencent à monter bien qu’ils n’ont pas atteint les niveaux de 2008/2009. Les prix du pétrole devraient atteindre 50-60 dollars le baril. L’incertitude dans les marchés de l’énergie est encore énorme », a expliqué Adam Elhraika.
L’épidémie d’Ebola est mise en cause dans le ralentissement de la croissance économique en Afrique de l’Ouest en 2015. « La reprise de la crise d’Ébola est lente et incomplète en raison de la récurrence de nouveaux cas », a-t-il ajouté. Les taux de croissance ayant été principalement affectés par la faiblesse de la demande dans le secteur du pétrole et l’incertitude entourant l’élection présidentielle nigériane en mars 2015, selon le rapport.
Le Nigeria reste le moteur de la croissance économique en Afrique de l’Ouest grâce à son utilisation de réserves de devises étrangères en soutien à sa croissance et investies dans la production agricole. Une tendance similaire serait en cours en Côte d’Ivoire. A en croire Adam Elhraika, les investissements croissants dans l’agriculture dans cette région d’Afrique vont aider à stimuler la croissance.
L' Afrique de l’Est, par contre, va subir une sécheresse qui potentiellement va toucher l’Ethiopie et les pays voisins. Alors que les perspectives de croissance en Afrique semblent bonnes, le rapport affirme qu’une croissance économique globalement faible pourrait provenir de la hausse de la dette publique, l’augmentation de l’instabilité financière et la dépréciation monétaire.