Le ministre de l’enseignement supérieur, Georges Moyen, a ouvert le 08 février à Brazzaville, un atelier de formation sur les registres des Cancers en Afrique afin de déceler les facteurs de risques et coordonner les efforts de la lutte.
Du 08 au 12 février, les représentants de trente-six pays vont identifier les groupes à haut risque, et évaluer l’ampleur de la maladie au niveau continental.
La disponibilité d’informations précises est également indispensable aux représentants des pays pour planifier leurs programmes de santé, harmoniser leurs méthodes d’enregistrement et planifier les méthodes de lutte des cancers.
« La République du Congo était déjà acquise à cette idée, il y a une vingtaine d’années. Appuyé par le centre international de recherche sur le cancer, elle avait signé dès 1995, un accord de recherche qui a abouti à la création du registre de Brazzaville » a indiqué le ministre Georges Moyen.
En Afrique, le cancer représente un problème de santé publique majeur du fait du lourd fardeau social et économique qu’il fait porter sur les individus, les ménages, les communautés et les nations.
Par contre, les données sur le cancer restent jusque-là parcellaires dans la quasi-totalité des pays africains. Pourtant, ces registres de cancers sont incontournables pour la collecte, le stockage et l’interprétation efficace des données.
« La connaissance de la prévalence, de la répartition, de la survie et de l’évolution dans le temps des différents cancers permet de prévoir en santé publique, les actions prioritaires que ce soit au niveau du dépistage ou des moyens à mettre en œuvre pour obtenir un diagnostic précoce et une efficacité thérapeutique » explique Joseph Kaboré, directeur de la gestion des programmes à l’OMS/Afrique.
L’agenda de travail prévoit aux séminaristes de nouer des partenariats, des alliances et de redynamiser les réseaux regroupant les acteurs nationaux, régionaux et mondiaux y compris les institutions universitaires et de recherche, les secteurs public et privés afin qu’ils apportent leur contribution à la lutte contre le cancer.
Ainsi, la déléguée de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA), Beatrix Laloupe, a loué cette initiative en relevant la particularité de coopération entre l’OMS/Afrique et l’agence qu’elle a représenté et l’organisation de ce premier atelier régional sur les registres du Cancer.
Elle a sollicité aux experts africains de consolider, dans leurs pays respectifs, la mise en œuvre des programmes de lutte contre les cancers.
Aux hôtes de l’atelier, le ministre Georges Moyen a aussi rappelé qu’: « Au Congo, la lutte contre le cancer intègre la problématique générale du développement optimal de la recherche universitaire en santé ».
Rappelons que durant leurs séjours, la participation des experts en provenance de trente-six d’Afrique, l’Europe, Caraïbes et des Amériques bénéficie de l’appui de la Fondation Congo Assistance avec la collaboration avec le ministère de la santé et de la population, le centre hospitalier et universitaire (CHU) de Brazzaville ainsi que des associations de lutte contre le cancer à savoir l’Union Congolaise contre le Cancer (UCC), l’Association Congolaise Accompagner (ACA), la Fondation Calissa Ikama (FCI) et le Registre des cancers de Brazzaville (RCB).