Cette maison d’écoute a pour but d’apporter assistance aux victimes des violences sexuelles, avant leur transfert, pour certaines d’entre elles, les menant jusqu’à l’intervention chirurgicale pour réparer les fistules.
Selon une dépêche de l’ONG catholique Caritas, cette maison d’écoute installée à l’hôpital Kyeshero à Goma dans la province du Nord-Kivu accueillera des femmes violées qu’encadre le projet « Tupinge ubakaji » ou Programme conjoint de lutte contre l’impunité aux victimes de violences basées sur le genre et d’autonomisation de femmes à l’est de la RDC.
Jean-Bedel Kilyongo Kitambala, prestataire dans la prise en charge médicale et psycho-sociale, est le reponsable de cette maison d’écoute. Il est assisté par Claudine Mashagiro et Franklin Kalembo, tous des agents psycho-sociaux. Le travail réalisé dans le cadre du projet «Tupinge ubakaji » à l’hôpital Kyeshero se situe au niveau du volet psycho-social et interne des femmes pour la réparation de leurs fistules endommagées des suites du viol.
Le projet de mise en place de cette maison d’écoute est financé par le Fonds des Nations unies pour la population qui, en partenariat avec la Caritas Congo ASBL, a appelé à intervenir dans le volet psycho-social dans son réseau national par le biais des Caritas Goma, Bunia et Bukavu
Le responsable de la maison d’écoute située dans l’enceinte de l’hôpital Kyeshero a fait savoir que de janvier 2015 à février 2016 que sept cent dix femmes victimes de viol ont été reçues. Elles ont beneficié d’un suivi domicile à travers des visites au terme de leur hospitalisation. À écouter les trois personnes travaillant dans cette maison d’écoute, plusieurs difficultés sont à prendre en compte pour comprendre le louable travail qu’elles mènent au profit de ces femmes violées qu’elles accueillent. L’aspect juridique n’est pas mis en exergue par ces femmes victimes pour que justice leur soit rendue et que soit pénalisé comme cela se doit l’auteur du viol. La prise en charge constitue en plus un secteur complexe.