Scolarisation et Insertion des peuples autochtones: Oraire Oba demande aux autorités de soutenir son action

Mercredi, Novembre 13, 2013 - 13:45

Le coordonateur du Cercle des actions sociales pour la prise en charge de la personne vulnérable (CAPV), Oraire Oba a lancé son cri de cœur au cours d’un entretien avec les Dépêches de Brazzaville

Le CAPV sollicite l’aide de l’Etat pour poursuivre son action sur la scolarisation des enfants autochtones, la prise en charge des femmes enceintes, la formation et la réinsertion des jeunes autochtones du département de la Lekoumou où il œuvre depuis 2005.

Oraire Oba a indiqué que, son œuvre est jusqu’alors limitée dans les villages Missama, Mongo, 5km, à cause des difficultés tant humaines, financières que matérielles. « Les difficultés que nous rencontrons dans la scolarisation des  enfants sont entres autres, la pauvreté des familles, la négligence des parents, le complexe de ces enfants vis-à-vis des enfants bantou, l’éloignement des campements des écoles publiques et l’alimentation.  Si un enfant autochtone n’a rien à manger, les parents préfèrent l’amener au champ », a-t-il assuré.

L’association veut aussi lutter contre la discrimination à l’école. « Dans notre projet nous avons émis  des stratégies pour briser le complexe, au départ les enfants bantous méprisaient les autochtones ce qui faisait que les démunis ne terminent pas l’année scolaire.  Nous avons émis un programme de savon et de nourriture pour une année scolaire réussie. Par ce programme, nous voulons disposer des produits cosmétiques durant toute l’année et établir une cantine scolaire. Nous avons commencé par une démonstration mais par le manque de moyen on n’a pas pu couvrir toute l’année », a regretté.

Des centres de formation des autochtones

Le coordonateur du CAPV a en effet suggéré à l’état congolais de construire des écoles avec internat. « Je loue les efforts du gouvernement parce que le Congo fait partie des premiers pays qui ont adopté la loi portant promotion des peuples autochtones. Pour cela, je suggère que dans le cadre de la municipalisation accélérée de la Lékoumou, et  pour une bonne scolarisation et la formation des autochtones, les autorités doivent construire des écoles avec internat, et des centres de formation pour les autochtones »

Oraire Oba a, également annoncé plusieurs projets qui manquent de financement. « Le CAPV a besoin de faire une grande œuvre pour les autochtones, nous avons plusieurs projets qu’on a commencé à travailler tels, la vulgarisation des pièces d’état civil aux autochtones et le projet de formation et d’aide à l’installation des jeunes filles et garçons. C’est pourquoi, je lance un appel à nos autorités, les institutions internationales et les individualités de nous venir en aide afin que nous puissions travailler ensemble pour le développement des ces peuples», a-t-il indiqué et de poursuivre : « Nous avions fait un premier pas avec un jeune autochtone que nous avions ramener de la Lekoumou qui a appris la coupe et couture dans un centre à Pointe-Noire pendant 18 mois. Après la formation, nous l’avions ramenés dans sa localité, on lui a construit un atelier à 5km de Sibiti dans un village des autochtones et il a commencé à exercer son métier et par lui d’autres apprennent », a-t-il dit tout en souhaitant poursuivre cette initiative.

D’après le coordonateur du CAPV l’insertion des autochtones se fait aussi par l’évangélisation. «Nous croyons que l’évangélisation des autochtones est un moyen très efficace parmi tant d’autres pour leur insertion Les autochtone sont très intéressé à l’écoute de la parole de Dieu, il l’accepte et y croit».

Notons que l’association qui mène également le projet de scolarisation des enfants autochtones au Gabon, la RDC et la Guinée est financée entièrement par l’église Christ Espoir des nations dont le coordonateur est également le pasteur et l’aide des individualités.

Charlem Léa Legnoki
Légendes et crédits photo : 
1-le coordonateur du cerle des actions sociales pour la prise en charge de la personne vulnerable,Oraire Oba "adiac" 2- les autochtones de la Lékoumou