Pourtant, la Guinée a été déclarée en décembre dernier exempte de transmission. Deux personnes sont mortes des suites du virus dans le sud-est du pays, a annoncé jeudi le gouvernement guinéen.
Il s’agit des premiers cas signalés dans ce pays depuis que l’épidémie y a été déclarée finie le 29 décembre. L’annonce intervient quelques heures après une nouvelle proclamation de l’arrêt présumé de « toutes les chaînes de transmission initiales » de l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest. Trois autres individus pourraient avoir été contaminés par le virus, a indiqué le gouvernement. Les autorités sanitaires ont pris les mesures « appropriées » pour empêcher la propagation de la maladie. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) confirmant ces nouveaux cas a fait savoir que « des épidémiologistes et une équipe de vaccination étaient en cours de déploiement » sur le terrain. L’identification des personnes ayant pu être en contact avec les malades « commence immédiatement », note le site Le monde.
Par ailleurs, l’OMS a déclaré le 17 mars la fin du dernier épisode de la maladie en Sierra Leone voisine, l’un des pays durement affectés par l’épidémie qui a fait plus de 11 mille morts. Comme chaque fois, l’organisation avait mis en garde contre de nouvelles résurgences localisées, « en grande partie en raison de la persistance du virus chez les survivants ». Il peut subsister dans certains fluides corporels, notamment le sperme où il peut rester jusqu’à un an.
Depuis le début de l'épidémie d'Ebola dans le sud de la Guinée en décembre 2013, le virus a fait quelque 11 300 morts pour plus de 28 000 cas, un bilan sous-évalué de l'aveu même de l'OMS. Ces victimes ont succombé principalement en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia.