Le nouvel ambassadeur du Vatican est un Vénézuélien de 51 ans. Brazzaville sera son premier poste comme titulaire.
Le pape François a nommé samedi son nouveau représentant au Congo en la personne de Mgr Francisco Escalante Molina. Vénézuélien né en 1965, le nouveau nonce apostolique vient prendre le poste laissé vacant par le Polonais Jan Romeo Pawloski qui a été nommé à la Curie romaine, au Vatican, après six ans de service à Brazzaville. Mgr Pawloski a été nommé Délégué du pape pour les représentations pontificales, les ambassades du Saint-Siège dans le monde.
Le nonce qui arrive était jusqu’ici conseiller de nonciature. Son dernier poste était la Slovénie, pays de l’ex-Yougoslavie faisant frontière avec le nord de l’Italie. Mais si Brazzaville sera son premier poste en tant qu’ambassadeur plénipotentiaire, la ville-capitale ne sera pas son premier contact avec l’Afrique. Suivant une pratique bien rôdée dans la diplomatie vaticane, Mgr Molina a d’abord exercé comme secrétaire ou conseiller dans des nonciatures apostoliques, au Soudan et au Ghana, pour l’Afrique.
Il a également œuvré auprès des nonciatures apostoliques à Malte, au Nicaragua et au Japon. C’est donc un homme d’expérience que le pape envoie pour le représenter à Brazzaville. Il est entré au service diplomatique du Saint-Siège en 1998. Il se confirme que le poste de Brazzaville reste un poste important pour le Saint-Siège : Brazzaville « coiffe » aussi Libreville dans le fonctionnement de la diplomatie vaticane. Certains des nonces apostoliques passés ici ont eu à gérer des dossiers importants et appelé à de hautes autres fonctions.
Ainsi Mgr Pawloski, le prédécesseur de Mgr Molina qui a été appelé à d’importantes fonctions au Vatican, a également été celui sous lequel le Vatican a accueilli le président Denis Sassou-Nguesso, le 9 décembre 2013. Bien avant, Brazzaville avait vu les talents de fin diplomate d’un autre nonce célèbre, Mgr Beniamino Stella aujourd’hui cardinal chargé aujourd’hui du ministère du clergé, au Vatican, après avoir dirigé pendant de longues années l’académie qui forme les futurs diplomates du Vatican. C’est lui qui « géré » la période de la transition du Congo vers la démocratie pluraliste, qui avait la direction du pays confiée temporairement à un évêque catholique, Mgr Ernest Kombo.