Après dix ans de division et d’hostilité entre les filles et fils de la Likouala, le ministre Henri Djombo a dirigé le 9 avril, à Brazzaville, l’assemblée générale des ressortissants de ce département au Palais des congrès
La rencontre avait pour objectif de vulgariser les conclusions de la réunion du 5 mars dernier, initiée par les sages et notables de ce département afin de mettre fin aux hostilités et divisions qui régnaient au milieu de ces cadres.
L’assemblée générale de Brazzaville a réuni les hauts cadres de cette contrée, les jeunes ainsi que les congolais de la diaspora. L’ordre du jour a porté sur : la réconciliation des cadres de la Likouala, la mise en place d’une coordination pour la préparation de la municipalisation accélérée de 2018, ainsi que l’élection présidentielle du Président Denis Sassou N’Guesso.
Le ministre Henri Djombo a informé les participants du contenu de la réunion d’Impfondo avant de donner la parole au président du comité de suivi de la réunion d’Impfondo, Marius Mouambenga.
Il a expliqué dans sa communication que les divisions et hostilités gérées pendant dix ans ont causé du retard dans ce département. Soucieux du développement de leur contrée, les originaires de la Likouala ont décidé de mettre fin aux hostilités et divisions en utilisant les us et coutumes. « La réunion avec les sages et notables venus des sept districts a été sanctionnée d’un communiqué final. Outre ce communiqué toutes les parties prenantes ont assisté au rituel organisé par ces derniers symboles de marcation mettant fin à des hostilités et divisions au profit du bien », a indiqué Henri Djombo.
Le président du comité de suivi de la réunion d’Impfondo, Marius Mouambenga a défini les missions qui sont les leurs : veiller au respect des engagements du 5 mars, qui consiste à mettre fin au culte des camps des cadres du département, régler tous les conflits par le dialogue, œuvrer pour la promotion des cadres, cultiver les valeurs morales, recourir au cas de besoins aux sages et notables dans la résolution des conflits, ainsi qu’assurer le respect mutuel entre ainés et cadets ou cadres et bien d’autres.
En ce qui concerne la mise en place de la coordination pour la préparation de la municipalisation dans le département, un rendez-vous de dix jours a été pris pour l’élection des membres.
encadré
Plus d’une trentaine d’agents de l’Etat sanctionnés abusivement par le préfet
Les filles et fils de ce département ont condamné les sanctions infligées à certains agents de l’Etat par le préfet de la Likouala Gilbert Djombo Bomodjo. Selon eux, ces cadres ont été sanctionnés pour des raisons politiques. « La vraie réconciliation doit commencer au niveau des dirigeants car nous sommes à une troisième réconciliation du genre. La Likouala ne doit pas être pris en otages par les ainés. Ce qui a divisé les filles et fils de la Likouala est l’intérêt politique », ont-ils indiqué.
D’après le document prouvant leurs sanctions, ces fonctionnaires sont issus de plusieurs ministères. Ils ont été sanctionnés et remis à la disposition de leurs ministères le 31 mars, pour les uns et le 4 avril, pour les autres par le préfet. Ce dernier les a remplacé à l’immédiat par d’autres agents.
Cette question n’a pas laissé indifférent le ministre de la Fonction publique et de la réforme de l’Etat, Gilbert Mokoki. Il a expliqué qu’il a été interpelé par la directrice de l’enseignement secondaire pour ce dossier. « Ces sanctions ne concernent pas seulement les ressortissants de la Likouala mais c’est un problème administratif », a-t-il indiqué.
Le président du comité de suivi, Marius Mouambenga a, pour sa part, invité tous ceux qui possédaient les documents relatifs à cette affaire de lui en remettre afin de s’enquérir de la situation et mener ses investigations.
Notons qu’au terme de l’assemblée générale, les participants se sont félicités de l’élection du Président Denis Sassou N’Guesso au premier tour.