Italie: Carlo Calenda considéré comme représentant permanent de l'Afrique

Lundi, Mai 9, 2016 - 16:00

L’économiste ne cesse de faire le va-et-vient au gouvernement de M. Matteo Renzi. Il vient d'être récemment nommé  ministre du Développement économique.

C’est une figure bien connue des décideurs congolais, notamment, que le Premier ministre italien a choisie pour remplacer Federica Guidi au ministère italien du Développement économique. En titularisant Carlo Calenda à ce poste, le Premier ministre Matteo Renzi a assuré avoir tranché « en faveur d’un homme d’expérience ». Et cela, même s’il y a moins de deux mois, il avait décidé d’envoyer M. Calenda à Bruxelles comme représentant de l’Italie auprès de l’Union européenne.

La prestation de serment de M. Carlo Calenda devant le président de la République italienne, Sergio Mattarella, au Quirinal est imminent. Lundi, la presse a unanimement salué « une nomination de bon sens ». Carlo Calenda est venu au gouvernement italien sous la conduite d’Enrico Letta (qui avait nommément appelé parmi ses collaborateurs l’Italo-congolaise, Cécile Kyenge Kashetu comme ministre de l’Intégration, première femme originaire d’Afrique noire dans un gouvernement italien).

En prenant les rênes de la primature, en février 2014, Matteo Renzi avait maintenu Carlo Calenda comme vice-ministre du Développement économique. A ce poste, l’homme s’est révélé comme la véritable cheville ouvrière de la politique africaine de M. Matteo Renzi, ouvrant chantiers et dossiers nouveaux pour asseoir la vision toute en confiance du gouvernement italien envers l’Afrique, terre d’opportunités pour une coopération gagnant-gagnant.

A l’instar des explorateurs anciens se taillant une voie dans la jungle pour le futur des relations qui, sans être nouvelles, n’en restaient pas moins à réchauffer, M. Calenda est venu plusieurs fois à Brazzaville et en Afrique. Il a participé à des sommets de l’Union africaine à Addis-Abeba ; a été accueilli à Luanda ou à Maputo. En éclaireur, il a aplani le contexte de la première tournée africaine de son premier ministre. C’est ainsi que Matteo Renzi a pu fouler pour la première fois, en 2014, le sol du Mozambique, du Congo-Brazzaville et de l'Angola (19-21 juillet).

Depuis, il est revenu deux autres fois sur le continent, confirmant à chaque fois que son pays misait sur la coopération stratégique renforcée avec l’Afrique. Et à chaque fois, M. Calenda avait d’abord dépoussiéré les dossiers et facilité les accords, accumulant une expérience africaine qui n’était pas, à vrai dire, en contradiction avec son parcours personnel. Aussi est-ce avec une surprise mêlée d’un sentiment de « gâchis » que certaines capitales africaines ont accueilli sa nomination, en mars dernier, comme représentant permanent de l’Italie.

Agé de 43 ans, Carlo Calenda, est le fils de parents connus ; sa mère Cristina Commencini étant actrice de cinéma et réalisatrice. Après des études d’économie, il entre chez Ferrari, le constructeur de la célèbre marque de voiture rouge au cheval, puis ensuite à la télévision Sky, pour arriver au secrétariat de la Confindustria, le puissant syndicat des patrons en Italie. C’est Enrico Letta qui le débauche de là en mai 2013, pour lui confier le poste de vice-ministre du Développement économique.

Lucien Mpama
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