Financé par l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (Usaid) à hauteur de 19 millions de dollars, et mis en œuvre par la société américaine Tetra Tech DPK, un logiciel de gestion des procédures de justice sera mis au point en Côte d’Ivoire.
Un projet pilote d’informatisation est en route pour concevoir, tester et valider le système d’information pour la gestion des procédures (SIGP) dans deux tribunaux, à Yopougon et à Dabou. La réussite de cette expérience permettra l’extension du système aux autres juridictions du pays.
Le projet est réalisé dans le cadre du Programme d’appui au secteur de la justice (Projust) et dans le cadre de l’aide aux pays en développement.
A l’ambassade des Etats-Unis à Abidjan, on explique que « l’introduction de l’informatique dans la gestion des dossiers judiciaires permettra de passer de la situation actuelle, où les données traitées via des registres physiques et des processus manuels, à une situation où l’outil informatique digitalisera ces données et automatisera les méthodes de travail, tant au ministère que dans les juridictions ».
Dans le domaine de la justice, l’informatisation va permettre l’accélération du traitement des dossiers et une délivrance des actes administratifs, l’amélioration des services fournis aux justiciables, « un système judiciaire performant étant un outil de bonne gouvernance au service des justiciables ». Ce qui contribue aussi à garantir le respect de l’Etat de droit et la séparation des pouvoirs », a ajouté l’ambassadeur des Etats, Terrence Mc Culley.
Grâce au programme, la police judiciaire, la magistrature et l’administration vont bénéficier d’une formation spécifique pour améliorer le bon fonctionnement de la justice ivoirienne. Mais pourquoi le choix ivoirien s’est-il porté sur le système judiciaire américain pour un pays appartenant à l’espace francophone, et dont magistrats, police et système administratif sont dupliqués sur le système français ?