Les professionnels des médias publics et privés ont échangé le 7 juin, sur les maux que connaissent la presse congolaise à l’occasion de la deuxième édition du festival de films sur le journalisme sous le thème « une presse libre et responsable : socle de la démocratie »
La rencontre est organisée par l’Ambassade des Etats-Unis et le forum des journalistes bilingue au Centre d’information des Nations unies, avec le concours du ministère de la communication
Elle s’inscrit dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de la liberté de presse célébrée le 3 mai dernier, de chaque année. La formation permettre à échanger les expériences entre les participants en vue de contribuer au renforcement de leurs capacités.
Après l’ouverture des travaux par le ministre de la communication, Thierry Lézin Moungala, en présence du président du Conseil supérieur de la liberté de communication, Philippe Mvouo le débat qui s’en est suivi a porté sur les défis de financement d’une presse indépendante au Congo, développé par le président de l’Observatoire congolais des médias, Bernard Mackiza.
L’orateur a circonscrit sa communication sur l’inexistence des financements à la presse, la liberté de presse au Congo et les obstacles rencontrés par celle-ci. Selon lui, cette presse congolaise est confrontée au manque des capitaux, à la réduction du champ de la publicité, l’irrégularité de parution des journaux et bien d’autres.
Cette communication n’a pas laissé indifférent les participants à s’interroger sur les états généraux de la presse, la gestion des entreprises de presse, le financement promis par l’Etat etc.
Les états généraux de la presse s’appelleront désormais les assises nationales de la presse congolaise
Le président du Conseil supérieur de la liberté de presse, Philippe Mvouo s’est dit senti interpelé des doléances des professionnels des médias. Selon lui la presse congolaise est malade, car elle nécessite une formation permanente.
Abordant la question du financement, Philippe Mvouo a indiqué : « l’Etat avait promis le financement à la presse mais le geste a été effectué qu’une seule fois. L’Etat avance des raisons sur la redevance audiovisuelle qui se limitait qu’à la radio et télévision publique. Nous nous battons pour que ce financement soit élargi avant d’’indiquer qu’il avait demandé à la presse de se regroupe en entreprise de presse ».
De son côté, le ministre Thierry Lézin Moungala a évoqué la difficulté rencontrée au sujet de la redevance audiovisuelle (RAV). Selon lui, cette RAV devrait être collecté dans les factures de tous les abonnés de la société nationale d’électricité (SNE). Cette dernière n’a jamais rétrocédé cette RAV à l’organe régulateur depuis 2003 à nos jours.
Rappelons que les débats des deux derniers jours de formation seront autour des films projetés. Le premier film sur Spotlight parle du rôle du journaliste qui ont dévoilé des scandales d’abus sexuels par l’Eglise catholique.
Le deuxième par contre examine la relation complexe entre l’activiste noire Stève Biko et le journaliste Donald Woods.