A travers une déclaration rendue publique au cours d’une rencontre qui a eu lieu le 29 juin à Pointe-Noire, ces femmes ont manifesté leur indignation suite à la convocation, d’Antoinette Sassou N'Guesso par le cabinet d’avocats White and case des Etats Unis d’Amérique au sujet d’une affaire qui concerne l’Etat congolais et la société Commisimplex. Celles-ci ont estimé qu’elle n’avait pas à répondre à la place de l’exécutif congolais.
En effet, il ressort de la déclaration lu par Félicité Méno Diop Tchiloumbou, coordonnatrice du collectif, que c’est avec l’Etat congolais que la société Commisimplex représentée par Monsieur Hodjeij avait signé un contrat. Mais curieusement, dans le cadre de cette transaction, la première dame s’est vue interpellée par le cabinet White and case, lors de son séjour de travail aux USA la semaine dernière. Cela, pour une éventuelle identification et confirmation des propriétés mobilières et immobilières de la famille présidentielle et de leurs proches, suite à une procédure de réparation du préjudice subi par Monsieur Hodjeij en contre partie des travaux entrepris par ce dernier pour le compte de l’Etat.
Suite à cette convocation qui s’assimile, selon elles, « à une machination honteuse et scabreuse, victime elle-même d’une hallucination qui tend à discréditer et à diffamer, non seulement la première dame, mais aussi son excellence Denis Sassou N'Guesso, président de la République», les femmes parlementaires, celles des associations et partis politiques, ainsi que des individualités sont montées au créneau. S’exprimant en langue française, kituba et lingala, elles ont condamné « la démarche irrespectueuse et non courtoise du cabinet white and Case consistant à interpeller une première dame jouissant d’une immunité diplomatique».
La première dame du Congo n’étant pas impliquée dans le processus des transactions et acquisitions immobilières intervenues aux Etats- Unis d’Amérique, ne saurait répondre à une telle convocation », ont-elles estimé, s’interrogeant comment l’épouse d’un homme aussi chef de l’Etat soit-il ; peut être amenée à répondre au nom de l’exécutif congolais ou d’un quelconque groupe familial, sachant qu’un principe universel induit que «Tout à fait quelconque de l’homme qui cause dommage à autrui, oblige celui par la raison duquel, il est arrivé, à le réparer. »
Pour elles, ledit cabinet s’est trompé de cible comme l’a aussi souligné Odette Massoussa, membre du bureau du collectif, lors de son intervention avant la lecture de la déclaration: « La première dame est allée là-bas pour une mission de travail. Nous avons été choquées d’apprendre cette interpellation pour une affaire qui ne la concerne même pas parce que c’est une affaire étatique. Monsieur Hodjeij n' a qu’à s’en prendre à l’Etat congolais et non à elle », et d’ajouter « Cette assignation est contraire aux règles de la diplomatie et de la courtoisie internationale, nous l’a condamnons avec la dernière énergie et avec véhémence.»
Dans leur déclaration, les femmes ont appelé à la cessation de ces pratiques d’intimidation et de barbarie d’une époque de non civilisation. Elles ont assuré de leur soutien sans ambages des initiatives de cœur d’Antoinette Sassou N'Guesso, présidente de la Fondation qui travaille pour la bienfaisance de toutes les couches sociales du pays et réitéré leur attachement indéfectible à la première dame dans l’accomplissement sans failles de ses œuvres philanthropiques auxquelles les congolais restent sensibles.