RCA : Touadéra craint un regain de violence

Après 100 jours à la tête de la République centrafricaine, Faustin-Archange Touadéra a dressé un bilan mitigé avec en toile de fond le « danger » qui guette le pays.

Avec le désarmement des groupes armés, la reconstruction de l'armée, plus de 300.000 réfugiés au Cameroun et au Tchad, 415.000 déplacés internes, la Centrafrique fait face à des défis immenses après avoir basculé dans le chaos en 2013 avec le renversement du président François Bozizé par une rébellion à dominante musulmane, la Séléka. La France avait lancé en décembre 2013 l'opération Sangaris, redoutant un « génocide » entre la Séléka et les milices chrétiennes anti-Balaka.

« La Centrafrique est toujours en danger. Nous devons la sauver par tous les moyens légaux. Certaines régions entières du pays sont sanctuarisées par des groupes armés », a déclaré faustin-Archange Touadéra alors que la Centrafrique a connu un regain de violence depuis mi-juin.

Investi fin mars, le président centrafricain a pour mission de mettre fin aux violences intercommunautaires avec l'aide d'une force des Nations unies, alors que la France a annoncé la fin de son opération militaire Sangaris. « La communauté internationale est lassée de porter le poids de nos errements politiques », a admis le président, saluant l'aide des Nations unies et de différents pays et organisations.

Cependant il a demandé la levée totale de l'embargo sur la commercialisation des diamants, qui selon lui, a privé l'Etat d'énormes ressources et encouragé le trafic illicite. Aussi a-t-il promis une vaste opération de recensement des victimes de violences et la création de la cour pénale spéciale en vue de juger les coupables.

Josiane Mambou Loukoula
Lundi, Juillet 11, 2016 - 13:02
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