Cette grande salle de spectacle bâtie en plein cœur de Kinshasa donne assurément une autre envergure à la star qui rêve, d’ores et déjà, d’un grand studio d’enregistrement après son expérimentation du secteur hôtelier.
La ville de Kinshasa a souvent été tournée en dérision par nombre d’artistes musiciens du fait de l’absence d’une grande salle de spectacle couverte à l‘instar d’autres grandes capitales africaines. À peine le Grand Hôtel de Kinshasa, Roméo Golf et quelques espaces de fortune tentent de résorber le déficit, non sans peine. A la liste déjà réduite des salles VIP capables de contenir du beau monde pour des spectacles dignes d’éloges, il faudra désormais compter avec St James Hall. Bâti en plein Matonge dans la commune de Kalamu, le quartier chaud de Kinshasa, à quelques encablures de Molokaï (le fief de Viva-la-Musica), le bâtiment s’étend de toute sa hauteur sollicitant les regards sous l’emprise du magnétisme que dégage son architecture futuriste.
L’espace qui servait autrefois de lieu de répétition de Quartier Latin international a été littéralement modifié pour les besoins de la cause. Depuis le 13 octobre 2015, la salle est opérationnelle. L’artiste Koffi Olomide qui en est le propriétaire a eu cette ingénieuse idée pour offrir à ses collègues musiciens un cadre idéal de prestation avec un matériel sonore professionnel. Placé sous la gestion de la maison de production Koffi Central, St James Hall reflète le côté business de cette star d’exception dont les acquis matériels ne se comptent plus. Depuis qu’il a lancé les activités de cette salle avec la présentation de son dernier opus « 13è apôtre », l’engouement est presque total. De quoi réjouir ceux qui en ont la gestion.
Quelques grands noms de la musique congolaise s’y sont déjà produits notamment Papy Tex, Laurette Laperle, Tshala Muana, Jean Goubald, Fabrigas et tant d’autres. La liste ne fait que s’allonger tant les demandes pleuvent sur la table de Toutou Roba, l’un des principaux gestionnaires. Même les musiciens dits chrétiens se sont mis au pas à l’instar de José Nzita qui s’y est produit il y a quelques mois suscitant une vive controverse dans le milieu chrétien. D’autres dont les relations avec Koffi ne sont pas au beau fixe hésitent encore à s’affranchir de leur bouderie. St James Hall n’est cependant pas à l’abri de la contre-propagande entretenue par les détracteurs de Koffi qui, en dessous de table, découragent des projets de productions. Et cela, le Quadra le sait et préfère laisser faire.
La suprématie de la salle ouverte à d’autres activités (banquet, fête de mariage, plateau Tv etc), ne fait que s’affirmer. Cadre de référence pour les activités culturelles de tout genre, St James Hall donne assurément une autre envergure à la Golden star qui rêve, d’ores et déjà, d’un grand studio d’enregistrement. Un autre projet qui fera tout aussi jaser…