Chaque année, environ 1, 4 million de personnes meurent de l’hépatite dans le monde, explique la représentante de l’Organisation mondiale de la santé au Congo, Fatoumata Tidiane Binta Diallo le 28 juillet, à l’occasion de la commémoration de la journée mondiale de lutte contre cette maladie sur le thème « élimination ».
L’hépatite est présente dans tous les continents selon les statistiques données par la représentante de l’OMS. Dans la région Afrique où l’hépatite B touche environ 100 millions d’individus, l’Afrique subsaharienne est la plus touchée avec 5 et 10% de la population adulte atteinte d’hépatite B chronique.
En Amérique latine dans la région de l’Amazonie, dans le sud de l’Europe centrale et orientale et en Asie de l’est, l’infection chronique d’hépatite B est également à un niveau élevé.
Au Moyen Orient et en Inde, on estime que 2 à 5% de la population souffre d’hépatite chronique B. Il faut noter que seule la vaccination est efficace contre l’hépatite B.
Quant au virus de type C, elle sévit partout dans le monde surtout dans la région où les drogues injectables sont consommées. 67% de consommateurs de drogues injectables sont infectés par le virus C. Les régions les plus touchées sont le centre et l’est de l’Asie, le nord et l’ouest de l’Afrique. Selon les estimations 19 millions d’adultes de la région africaine souffrent d’une infection chronique d’hépatite C.
Le virus de type D, se transmet par contact avec le sang infecté et ne touche particulièrement que les personnes déjà infectées par le virus de type B. L’hépatite D ne peut être prévenu que par la vaccination contre l’hépatite B et les autres mesures préventives.
En effet, dans la déclaration de la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, le docteur Matshidiso Moeti lue en prélude à cette journée du 28 juillet, par la représentante de l’OMS au Congo, Fatoumata Tidiane Binta Diallo, il est indiqué que l’hépatite virale est une infection du foie provoquée par cinq virus distincts : A, B, C, D et E.
Ces cinq virus peuvent provoquer une maladie grave, le plus souvent dont le plus grand nombre de décès résulte du cancer et la cirrhose du foie.
A cet effet, le thème de l’année « connaitre l’hépatite. Agir maintenant » souligne la directrice, invite les pays et les populations à se renseigner sur les risques d’hépatite, à se faire dépister avant de plaider en faveur d’un accès accru au traitement et aux soins.
Les pays du monde entier se conviennent de mettre en œuvre la première stratégie de lutte contre la maladie
Dans le cadre du programme de développement durable à l’horizon 2030, les dirigeants du monde entier se sont engagés à prendre des mesures spécifiques pour lutter contre l’hépatite.
La décision a été prise lors de l’Assemblée mondiale de la santé tenue au mois de mai 2016. Les pays du monde entier ont convenu pour la mise en œuvre de la première stratégie mondiale de lutte contre cette maladie pour la période 2016-2021.
Cette stratégie vise à mettre un terme à la transmission de l’hépatite virale, renforcer la sensibilisation du public et la prévention ainsi que veiller à ce que tous ceux qui souffrent d’hépatite virale aient accès à des services de soins et de traitement sûrs, abordables et efficaces.
Face à cette perte humaine causée par l’hépatite virale dans la région africaine, la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique a lancé un appel aux partenaires internationaux, la société civile et autres organismes des Nations unies et le secteur privé à plaider en faveur d’investissements nationaux suffisants et à mobiliser des fonds extérieurs pour riposter contre la maladie.
Notons que le Congo n’est pas resté en marge de cette célébration. En effet, le ministère de la Santé et de la population en partenariat avec l’OMS et autres partenaires ont organisé une journée riche en allocutions, communications scientifiques à l’auditorium du ministère des Affaires étrangères.
Cette journée a permis de faire connaitre la maladie, le mode de transmission, le diagnostic et les mesures préventives. Selon les organisateurs, des vaccins sûrs et efficaces contre l’hépatite A et B sont couramment disponibles.
Ils ont en outre expliqué que le diagnostic précoce est la meilleure façon de bénéficier des soins médicaux efficaces. Il permet aussi aux personnes infectées de prendre des mesures pour prévenir la transmission de la maladie. Il est conseillé l’adoption des pratiques sexuelles sûres et la prise de précautions pour préserver le foie en cessant de boire l’alcool et de prendre certains médicaments toxiques pour le foie, consommer les aliments et de l’eau sans risque sanitaire etc.
Face à cette situation, le Congo envisage la mise en place d’un Programme national de lutte contre les hépatites. Ce programme se traduira par la sensibilisation, l’accès aux médicaments nécessaires, la prise en charge des patients ainsi que la vaccination.