C’est le cardinal ghanéen Peter Kodwo Turkson qui prendra la tête de ce super-ministère qui engloutira quatre ministères actuels.
Le pape François poursuit la réforme de la curie romaine en allégeant, supprimant, restructurant les départements qui dirigent le gouvernement de l’Eglise catholique. Depuis son arrivée au Vatican il y a trois ans, le pape argentin a dégraissé, renvoyant dans leurs diocèses d’origine le trop-plein de haut-prélats qui donnaient l’image de pantouflards préférant le douillet des bureaux et les lambris au cambouis des diocèses ruraux. Il a renvoyé plein de « monsignore » venus des quatre coins du monde pour qu’ils aillent faire leur travail de prêtre.
Il vient d’accentuer le mouvement avec la création, mercredi, du super dicastère (ministère) du service du développement humain intégral. Le nouveau ministère entrera officiellement en fonction le 1er janvier prochain. Il aura en charge les questions relatives à la charité, à l’écologie, à la santé et aux migrants : soit quatre cardinaux actuels qui seront dessaisis de leurs départements. Le pape lui-même dirigera le conseil pontifical pour les migrants, mais il le fera « ad tempus », provisoirement.
A compter du 1er janvier 2017, la nouvelle institution englobera donc les compétences de quatre autres actuels dicastères de la curie romaine: le Conseil pontifical Justice et paix, le Conseil pontifical Cor Unum (en charge de la charité), le Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement, et le Conseil pontifical pour la pastorale de la santé. « Ces quatre dicastères seront supprimés » purement et simplement, a précisé le Vatican.
A la tête du nouveau grand ministère, le pape a appelé le cardinal Peter Kodwo Apiah Turkson comme nouveau préfet. Il est actuellement l’étoile montante du Vatican, étant à la tête du dicastère Justice et paix (qui sera supprimé). Le Bureau de presse du Saint-Siège a souligné qu’une section du nouveau dicastère exprime de manière spéciale la sollicitude du pape pour les réfugiés et les migrants. « En effet, il ne peut y avoir aujourd’hui un service au développement humain intégral sans une attention particulière au phénomène migratoire », a indiqué le Vatican.