Dans l’optique de mettre sur pied une stratégie commune et efficace, capable de mettre fin à la crise politique qui prévaut au Burundi, depuis la réélection contestée du président Nkurunziza, les représentants des pays d’Afrique de l’Est (EAC) se réunissent, à Dar es -Salaam.
Ce sommet extraordinaire de deux jours (8 et 9 septembre), sera une occasion pour les participants provenant de cinq pays, notamment de la Tanzanie, du Kenya, du Rwanda, de l’Ouganda et du Burundi, d’échanger sur l’avenir du Burundi qui est en proie à la recrudescence des actes de violence. Car, selon les organisateurs de cette rencontre, il y a six mois que les pays d'Afrique de l'Est avaient choisi l'ancien président tanzanien Benjamin Mkapa pour relancer le dialogue. Mais, malgré cette option, le pouvoir burundais a toujours refusé de marquer un premier pas pour rencontrer les opposants en exil, plus précisément ceux qui font partie du Cnared et qu'il accuse de compter des terroristes dans ses rangs.
« Par exemple, pendant la deuxième session du dialogue de juillet dernier, la médiation avait même annulé la cérémonie d'ouverture, parce que la délégation gouvernementale avait quitté la salle », a précisé les organisateurs.
Par ailleurs, insistant sur l’importance de cette réunion, les organisateurs ont également souligné que ces retrouvailles permettront à Benjamin Mkapa de faire le point sur l’ancienne feuille de route que l’opposition, le gouvernement et la société civile avaient conjointement proposé pour dénouer la situation du pays. Parmi les décisions qui ont été prises et insérées dans cette feuille de route figurait, celle relative à la formation d'un gouvernement d'union nationale. « Après la mise au point de la première feuille de route, les participants pourront décider de la marche à suivre dans les jours à venir. Car, le médiateur envisage de convoquer, notamment avec l’accord de tous les cinq pays, les Burundais à discuter autour d’une même table », ont signifié les organisateurs.
Notons que, le président Nkurunziza ne prendra pas part à ce sommet. Il sera représenté par son ministre des Affaires étrangères, Aimé Alain Nyamitwe.