Santé : la négligence cause le décès d’un nouveau-né à l’hôpital de Loandjili

Mardi, Septembre 20, 2016 - 13:15

Cette triste situation se passe les 12,13 et 14 septembre à l’hôpital de base de Loandjili dans le quatrième arrondissement, précisément  dans les services de la maternité, Néo-nat et de pédiatrie. Interrogé par les Dépêches de Brazzaville, le père de la victime P. Ronsard Ntsika Massoukou raconte les péripéties vécues et se dit déterminé à aller en justice.

Quand le couple P.Ronsard Ntsika Massoukou et Nelly Moutsika arrive le dimanche 11 septembre, le médecin du jour après consultation leur prescrit une ordonnance le lendemain matin pour réaliser la césarienne. Et après la naissance de l’enfant qui était déclaré par médecin et son équipe bien né, Et s’en est suivi les jours d’après, le rançonnage du couple, la négligence du nouveau-né par des infirmières du jour, car l’enfant devrait avoir des soins spécifiques pour le lavement gastrique. Cela va occasionner le décès de l’enfant. Et après, viennent des gesticulations du morguer qui se dit être en réseau avec ses gars afin que le corps soit inhumé dans la clandestinité.

Selon donc le père de l’enfant, le premier acte a été la césarienne, qui selon l’avis du médecin était passée dans les bonnes conditions et qui a donné naissance à un bébé en bon état sans égratignure aucune. Et comme la maman devrait subir certains soins, l’enfant a même passé sa première nuit avec sa mère. Mais le jour suivant, la maman va vite constater que l’enfant ne faisait que bouger comme s’il avait mal au ventre. La femme alerte très vite son mari qui se dirige vers le médecin du jour pour lui signaler cela. Ainsi l’enfant a été envoyé au Laboratoire pour le prélèvement afin que certains examens soient réalisés. C’est là où commence l’épisode des tracasseries, selon l’orateur, avec dans un premier temps le refus catégorique de l’infirmière du Labo de prélever l’enfant.

 La deuxième infirmière qui accepte de prélever l’enfant exige au père la somme de 2000 f CFA. Et à l’issue de la consultation, le pédiatre inscrit quelques indications, entre autres, reflexe, archaïque ; poids, 2,685 kg ; âge, 1jour ; et ailleurs, RAS. Et le médecin prescrit une ordonnance pour d’une part le lavement gastrique et d’autre part l’alimentation. Malheureusement, quand le père achète ces produits demandés, les infirmières du bloc refusent catégoriquement de préparer le biberon pour l’enfant.  Ainsi, le père de l’enfant conduit le bébé au Néo-Nat pour qu’on lui fasse le lavement gastrique. Au Néo-Nat, l’infirmière exige au père de l’enfant la somme de 10.000 f CFA pour soi-disant compléter l’ordonnance du médecin. Et après elle demande encore 11.500 f CFA pour que, semble-t-il l’enfant puisse avoir son traitement jusqu’au jour suivant.

Curieusement, le jour suivant, c’est un autre docteur du jour qui met en doute l’avis du médecin-accoucheur en disant que l’enfant était mal né. Cette contradiction entre les médecins a suscité l’étonnement du père. Et quelques heures après, c’est une infirmière qui interpelle le père de l’enfant du haut du 3è étage en disant que le bébé avait fait une hémorragie nasale et buccale, et le morguer est déjà appelé. Pris de colère, le père de l’enfant demande qu’on lui montre son enfant et s’exprime en ces termes : « je vois mon bébé qui était pourtant bien né avec une enflure au cou, avec le nez tout blanc et enflé avec un œil enflé avec du sang sur la face et j’ai crié au scandale, car je suis là à l’hôpital et l’enfant change d’état vous ne m’alerter pas, s’adresse Massoukou aux infirmières du Néo-Nat, Et en plus vous appelez le morguer sans me signaler au moment où je suis là à l’hôpital avec vous », déclare le père de l’enfant. Pire encore, dit l’orateur, au moment où il faisait ces reproches, une infirmière s’exprime, « je vous avais dit ne cachons rien, disons-le à son père »

Le trafic des corps est réel à Pointe-Noire

Pendant que le papa de l’enfant désemparé cherche à joindre les autorités de l’hôpital et la gendarmerie pour un constat, le morguer se rapproche de lui pour lui proposer ses macabres services en ces termes : « Quand un cas comme celui-là arrive, on peut avoir trois solutions pour l’inhumation puisqu’il s’agi d’un bébé. Je peux aller voler le corps et le déposer à la morgue à l’insu des autorités de l’hôpital et vous me donnez quelque chose, ou encore si vous avez votre terrain à vous, je vole le corps je l’amène dans la clandestinité et vous me remettez quelque chose, ou encore, vous pouvez me donner la somme de 35.000 f CFA, car je suis en réseau avec mes gars pour que le corps soit inhumé dans la clandestinité ». Pris de colère, Ntsika Massoukou l’arrête net.

L’affaire se trouve au niveau de la gendarmerie qui a bel et bien fait le constat et qui à son tour saisit déjà les autorités judiciaires départementales. Et le père de la victime se dit déterminé à écrire au ministère de la santé et à celui de la justice.

la Rédaction de Pointe-Noire
Légendes et crédits photo : 
Photo Adiac: le père de la victime tenant la photo de celle-ci
Notification: 
Non