La CAF a procédé mercredi au tirage au sort des quatre groupes de la Coupe des nations 2017, qui aura lieu au Gabon du 14 janvier au 5 février. Analyse des forces en place.
Groupe A, (Stade de l'Amitié, Libreville) :
Gabon, Burkina Faso, Cameroun, Guinée Bissau, le pays hôte, aura fort à faire avec les Étalons du Burkina Faso, habitués de la compétition et finalistes en 2013 et la Guinée Bissau, qualifiée surprise de la CAN 2017 au détriment du Congo et de la Zambie. Pour les Panthères du Gabon, qui peuvent s’appuyer sur le meilleur joueur africain du moment, Pierre-Emerick Aubameyang, le danger numéro 1 demeure toutefois le Cameroun : les Lions Indomptables, qui n’ont concédé qu’une défaite en 8 matchs en 2016 (toutes compétitions confondues, Chan exclu), sont sur une bonne dynamique depuis la nomination du Belge Hugo Broos en février. Et seront donc favoris de ce groupe.
Groupe B (au stade de Franceville) : Algérie, Tunisie, Sénégal, Zimbabwe
Le groupe de la Mort de cette CAN. À la recherche d’un sélectionneur après le départ du Serbe Rajevac, quelques mois après celui de Gourcuff, les Fennecs d’Algérie se paient une nouvelle crise. Sur le papier, l’effectif algérien est alléchant (Feghouli, Mahrez, Brahimi…), mais semble difficile à gérer avec des cadres que l’on dit parfois capricieux.
À l’inverse, le Sénégal d’Aliou Cissé (six victoires lors des éliminatoires) est dans une superbe dynamique. L’ancien milieu du PSG a su régénérer le groupe avec l’arrivée de jeunes prometteurs, comme le jeune Baldé Keita (Lazio Rome) tout en s’appuyant sur quelques joueurs de très haut niveau (Sadio Mané, Cheikh Kouyaté).
Si la Tunisie a terminé première d’un groupe abordable (devant le Togo, le Liberia et Djibouti), il reste difficile de jauger avec précision le niveau des Aigles de Carthage. Leur victoire contre le Syli national de Guinée, lors de la 1re journée des éliminatoires du Mondial 2017, inscrit les Aigles dans une dynamique positive. Quoiqu’il en soit, le choc entre l’Algérie et la Tunisie s’annonce d’ores et déjà passionnant.
Groupe C (au stade d'Oyem) : Côte d'Ivoire, RDC, Maroc, Togo
Là encore, l’on pourrait parler de groupe de la mort avec le champion en titre ivoirien, les Léopards de la RDC, les Lions de l’Atlas et le « petit poucet » togolais. Sacré en 2015, la Côte d’Ivoire a depuis entrepris une métamorphose sous les ordres de Michel Dussuyer. Sous les ordres du technicien français, une nouvelle génération a pris le pouvoir : les Bailly, Seri et Kodjia représentent l’avenir des Éléphants. Seuls les anciens Salomon Kalou et Gervinho restent pour cornaquer la jeune classe.
Depuis l’arrivée de Florent Ibengé, la RDC revient au plus haut niveau. Après s’être appuyée sur les effectifs de Vita Club et du TP Mazembe, auxquels s’ajoutaient les habitués de la diaspora, la 
sélection congolaise attire les binationaux de haut niveau comme José-Paul Mpoku, Cédric Bakambu et Tisserand. À défaut d’être un favori absolu, le demi-finaliste de l’édition 2015 est un outsider en puissance.
Entraîné par un double champion d’Afrique (le Français Hervé Renard), le Maroc court après une victoire finale depuis quarante ans (1976) et n’a plus été en finale depuis l’édition 2004. Avec des Benatia, Dirar, Obbadi, El Arabi, Boussoufa ou Boufal, les Lions de l’Atlas ont des arguments. Suffisants pour aller jusqu’au bout ? Pas certain…
Le Togo de Claude Le Roy n’aura rien à perdre dans ce groupe. Déjà éliminés par la plupart des observateurs, les Éperviers se sont qualifiés par un trou de souris. Porté par un Adebayor au chômage, les Togolais ont grandement intérêt à ce que l’ancien Monégasque trouve rapidement un club pour être en forme dans trois mois.
Groupe D, (au stade de Port-Gentil) : Ghana, Mali, Égypte, Ouganda
La copie presque conforme le groupe éliminatoire du Mondial 2018 dans lequel est placé le Congo. Malheureusement, les seuls absents sont les Diables rouges… remplacés par le Mali. Ghana et Égypte seront encore les favoris, mais les Cranes ou les Aigles feront tout pour bouleverser la hiérarchie.