La France et la Chine ont signé au ministère de l’Economie et des Finances à Paris, un protocole d’accord pour la création d’un fonds de coopération.
Cet accord lie la Caisse des dépôts et de consignations (CDC) et le fonds souverain CIC. La signature s’est effectuée par le ministre français de l’Economie et des Finances, Michel Sapin, et le vice-Premier ministre chinois, Ma Kai.
Un capital de lancement d’un montant de 300 millions d’euros a été annoncé. Il est destiné à investir en Afrique et en Asie. Il pourrait ensuite être porté à 2 milliards d’euros, pour répondre aux besoins des secteurs de l’énergie renouvelable, la santé et les infrastructures.
Le Pdg de CDC a expliqué les raisons de ce partenariat entre Paris et Pékin : « Cette alliance d’un nouveau type, scellée à travers ce fonds, vise à promouvoir la coopération économique entre nos deux pays. Plutôt que d’être en concurrence frontale en Afrique, nous investirons en partenariat […]. Cette alliance facilitera ,en outre, notre entrée sur les marchés asiatiques, qui restent difficiles à pénétrer ».
Une partie du secteur privé et d’observateurs n’a pas accueilli favorablement l’union économique franco-chinoise en Afrique. D’autres semblent sceptiques au niveau des retombées positives de cette démarche. Ce front commun marque une nouvelle étape dans les relations économiques franco-chinoises. Déjà en juin 2015, Paris et Pékin avaient signé une déclaration de partenariats sur les marchés tiers.
Les deux Etats s’étaient engagés à conquérir ensemble le marché africain et asiatique. L’accord avait été qualifié d’ « historique » par le Premier ministre français, Manuel Valls. Les deux pays avaient évoqué la volonté d’introduire des« nouvelles formules de cotraitance, de coproduction et de cofinancement », visant «prioritairement l'Asie et l'Afrique ».
Le Premier ministre chinois, Li Keqiang parlait d’une alliance « dans l'intérêt de tous ». Ajoutant : «Travaillons ensemble afin de faire progresser les infrastructures, l'industrialisation et la réduction de la pauvreté. Cela servira les intérêts de tous », et expliquant : « Cela aidera les pays en développement à avancer progressivement vers la prospérité et cela aidera la Chine à trouver des marchés pour ses capacités de production ».
Pékin compte bénéficier de l’expertise française et poursuivre des collaborations avec d’autres pays occidentaux pour booster la croissance dans les pays en développement, considérée comme « un énorme marché ».
Selon le Global Entrepreneurship Index and Development Institute, l’Afrique est un continent où il fait bon entreprendre en 2017.