Le président français François Hollande et son homologue ivoirien Alassane Ouattara ont évoqué, lors de leur entretien du 22 novembre à l’Elysée, les relations bilatérales entre leurs deux pays, la lutte contre le terrorisme en Afrique de l’Ouest, le partenariat entre la France et l’Afrique, la situation au Sahel et plus particulièrement au Mali et les relations internationales en général.
Alassane Ouattara a présenté à François Hollande les progrès accomplis par son pays durant son premier mandat. Il a remercié le président français pour son soutien.
Le président ivoirien n’a pas caché son opposition au départ de la Cour pénale internationale (CPI) de nouveaux pays africains, tout en reconnaissant que « ce sont des décisions souveraines ». En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, Ouattara a souligné qu’elle " ne quittera pas la CPI " . Déterminé à « lutter contre l’impunité », il appelle les Africains à " commencer par la justice au plan national et si possible au plan régional et continental". Mais, indique-t-il, ce n’est pas aujourd’hui le cas au niveau du continent .
Alassane Ouattara a rappelé que la CPI « fait son travail, souvent à la demande des pays africains et des autorités africaines ». Trois pays africains ont notifié officiellement leur sortie de la CPI: la Gambie, l’Afrique du Sud et le Burundi. Quatre autres pays, le Kenya, la Namibie, l’Ouganda et le Soudan pourraient notifier leur retrait aux Nations unies à leur tour. Tous ces pays appartiennent à la partie anglophone de l’Afrique (Afrique de l’Est et Afrique australe).
Ainsi le président ivoirien apporte son soutien à la CPI, très critiquée par plusieurs pays africains et l’Union africaine (UA). Il ne souhaite pas une vague de retrait des pays africains.