Le rendez-vous diplomatique annoncé pour ce 14 décembre 2016 va réunir les chefs d’Etat membres du comité de haut niveau sur la Libye, dont la présidence est actuellement assurée par Denis Sassou N’Guesso.
Pour assurer le succès de cette réunion, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Congolais de l’étranger vient de séjourner en Afrique du Sud, en Ethiopie, au Niger et en Mauritanie du 09 au 12 décembre 2016.
Jean-Claude Gakosso a remis aux chefs d’Etat de ces pays les lettres, à travers lesquelles Denis Sassou N’Guesso les invite à le rejoindre à Brazzaville le 14 décembre.
L’objectif étant de créer les conditions de sortie de crise en Libye où le pays est divisé en trois territoires désormais : la Tripolitaine au nord-ouest; la Cyrénaïque à l’Est et le Fezzan au Sud-Ouest. Un tableau qui traduit un véritable effondrement avec à la clé plusieurs grands phénomènes qui s’entrechoquent et s’autoalimentent. On citera, entre autres : un vide institutionnel; une économie en crise alors qu’avant 2011 la nation libyenne unifiée jouait un rôle de premier plan sur le continent. C’est pour repousser le désespoir et redonner vie à ce pays que Denis Sassou N’Guesso va mettre toute son intelligence de négociateur et médiateur au profit de la Libye et, partant, de l’Afrique. La rencontre de ce mercredi permettra au comité « d’adopter le programme d’activité et de définir son agenda de travail », a précisé un communiqué du cabinet du chef de l'Etat.
« Longtemps dépossédée de ce dossier, l’Afrique se réapproprie la problématique libyenne », a déclaré le ministre Jean-Claude Gakosso à la presse nigérienne. Il a insisté sur l’implication de tous, en mettant en exergue les risques que la situation en Libye fait courir aux pays voisins.
La réunion de Brazzaville est la première depuis la structuration de ce comité le 08 novembre dernier à Addis Abeba, en Ethiopie.
Selon le cabinet du président de la République du Congo, outre les chefs d’Etat des cinq pays membres dudit comité, la réunion connaîtra la participation du président tchadien Idriss Deby Itno, président en exercice de l’Union africaine, ainsi que celle des dirigeants des pays voisins de la Libye et des représentants des Nations unies et de la Ligue arabe.