Le conseil économique, social et environnement marocain accorde une place majeure dans l’égalité entre l’homme et la femme, ont signifié les membres de cette institution dirigée par Nizar Baraka au cours d’une séance d’échange avec les femmes journalistes d’Afrique dit les Panafricaines à Rabat en marge de leur 1er congrès tenu le 8 mars au Maroc
La rencontre entre les représentants du Conseil économique, social et environement (CESE) et une centaine de femmes journalistes venues de 23 pays d’Afrique francophone à Rabat en marge de la journée internationale de la femme avaient pour but d’échanger sur les avancés réalisées par le Maroc dans le cadre de l’intégration de la femme. En effet plusieurs reformes ont été réalisées au Maroc notamment, sur l'égalité entre l'homme et la femme, grâce à la mise en place dudit Conseil installé en 2011 par le Sa Majesté Roi Mohamed VI.
Cette institution indépendante et constitutionnelle vise, à travers ses études, ses avis et ses rapports à venir avec des recommandations qui sont données au gouvernement et au parlement pour faire avancer les lois, et pour pouvoir aboutir à une amélioration des politiques publiques. L’institution est composée de 105 membres représentant, les catégories, du syndicat, du patronat, de la société civile, d’expert et des personnalités.
parlant des avancés significatives réalisées par son pays sur la promotion de la femme Nizae Baraka a indiqué: « Le Conseil a mis l’accent sur ce sujet à travers plusieurs rapports et trois ont été déjà consacrés dans le cadre de la saisine et l’autosaisie. Notre force c’est d’arriver à construire des consensus. L’égalité homme-femme a été instaurée dans toutes les institutions nationales, comme étant une obligation et la constitution de 2011 a été la consécration pour la femme marocaine parce que l’article 19 stipule clairement qu’il doit avoir égalité entre l’homme et la femme dans tous les domaines, économique, socioculturel et autres», a dit Nizar Baraka.
A cet effet, la transformation du code de nationalité permet maintenant à une femme marocaine mariée à un étranger de transmettre la nationalité, en politique il y a eu également une révolution sur le plan de la représentation politique des femmes, le nombre de femme est passé à 67 au parlement contre 2 dans les années 1990, plus de 25% de femmes sont élues au niveau communal contre 0,5% dans les années 90. Il y a aussi la libéralisation d’accès au postes de prise de décision dans certains domaines, aussi, les métiers qui étaient sensés réservés aux hommes sont maintenant ouvert aux femmes. Sur le plan religieux, les femmes ont désormais les postes de responsabilité.
Les femmes ont maintenant l’accès au crédit garanti par l’Etat jusqu'à 75% afin de leur permettre de monter leurs propres entreprises. Un fond est mise en place pour la prise en charge des femmes veuves et divorcés. Malgré ces avancés, des efforts reste encore à faire sur la discrimination des salaires dans les privées, l’abondant des études au collège par les jeunes filles en milieu rural, le mariage des mineurs. Face a ces défis à relever, Nizar Baraka a souhaité collaborer avec les medias africaines pour enlever ce stéréotype.
Il ne suffit pas d’avoir le même taux de scolarisation des garçons et des filles, mais il faut aller au de-là
De son côté, Haybouha Zoubeir, membre du CESE a ajouté que, l’égalité entre l’homme et la femme joui aujourd’hui d’un intérêt majeur de la part de l’ensemble des institutions et du pouvoir politique pour la simple raison qu’il y a un ministère qui s’attarde sur toutes les questions sociales, mais, nous avons aussi la constitution qui a mis l’accent sur la création de la haute autorité pour la lutte discrimination à l’égard des femmes.
Elle a martelé que c’est en sensibilisant les enfants depuis le bas âge à la question d’égalité homme femme qu’on arrive à atteindre des bons résultats. « Quand on autonomise la jeune fille à l’école, elle arrive à devenir autonome quand elle grandi. Quand on arrive à limiter les stéréotypes au sein de l’école ça aide aussi à développer l’égalité d’une manière pérenne donc, l’éducation joue un rôle majeur pour la simple raison que c’est là où tout s’apprend et donc si à l’école on s’intéresse à développer une éducation équitable et à donner à la fille sa place au même titre que le garçon, les résultats sont automatiquement probant. Parce qu’il ne suffit pas d’avoir le même taux de scolarisation des garçons et des filles mais, il faut aller au de-là, développer la scolarisation de la fille depuis le bas âge jusqu’à l’acheminement de ses études et à aller au-delà vers la recherche et l’enseignement supérieur », a-telle renchérie.
D’après elle si les gouvernements peuvent développer la formation des enseignants et des responsables des écoles pour qu’ils puissent intégrer cette question d’égalité dans les programmes scolaires, cela certainement mènera à des résultats positifs car, certains pays qui ont instauré cela dans leur système éducatif les résultats sont déjà parlant.