Les employés de la Société des transports publiques urbains (STPU) ont affirmé, le 28 mars à Brazzaville, que la grève engagée n’est pas encore levée.
Les chauffeurs et contrôleurs évoluant à la STPU ont été abordés par le reporter de l’Agence d’information d’Afrique centrale (Adiac). Principal grief des salariés du transport : l’absence d’un contrat devant les lier à leur structure de travail, deux mois de salaires, plusieurs heures supplémentaires impayées, ainsi que des congés techniques inexpliqués et des licenciements excessifs.
« Nous étions formés par un ingénieur indien. On nous avait dit qu’on avait le devoir de conduire ces bus pendant une mi-journée. Mais aujourd’hui, je conduis de 5h à 21 heures avec un salaire variable entre 140.000 et 190.000 francs CFA, tandis qu'avant ce n’était pas le cas », a affirmé un chauffeur.
La persistance de cette grève risque de perturber légèrement le secteur du transport urbain de Brazzaville qui, actuellement est supporté par les bus et taxis des privées, ainsi qu’avec un service minimum des bus de la STPU mises en circuit par la direction générale de cette entreprise. La STPU opère sur le réseau de transport urbain de la ville de Brazzaville, ville de plus d’un million d’habitants.
Avec plusieurs centaines d’employés, la Société des transports publiques urbains (STPU) dispose d’un parc automobile d’environ 90 bus dont 50 sont en panne technique. Elle a également 50 bus neufs qui peinent à être dédouanés à Pointe-Noire pour leur acheminement sur Brazzaville, siège de la direction générale de ladite structure. De marque Ashok Leyland, les bus de la STPU ont une capacité de 74 places dont 35 assises et 39 debout.
Signalons enfin que la direction de la STPU a refusé tous contacts avec les journalistes qui veulent s’enquérir de cette situation.