« La Pensée stratégique endogène africaine et la nationale stratégique : les nouveaux paradigmes d’émergence africaine », tel a été le thème de la conférence publique organisée le samedi 1er avril par l’Université Marien Ngouabi et l’Association des Universités de Connaissances africaines (UCA) à l’occasion des conversations stratégiques, un vocable qui défend le « spécifiquement africain ».
C’est devant un parterre d’intellectuels congolais, enseignants-chercheurs, chefs d’établissement et étudiants, que le promoteur des conversations stratégiques de l’UCA, Patrice Passy, a mis en exergue le large champ que renferme cette thématique qui est un processus cognitif adopté dans le cadre du rattrapage économique, prôné par la stratégie de l’émergence des Etats africains.
Selon lui, la Pensée stratégique endogène africaine (PSA) organise la destruction créatrice des paradigmes postcoloniaux par un processus d’innovations africaines face aux « sept faims » du peuple appelés communément les thématiques sociales à savoir : « l’accès à une nourriture en qualité et quantité suffisantes, l’accès aux soins de santé de qualité, l’accès au travail et à la sécurité pour tous, l’accès à un toit décent, à l’eau potable en qualité et quantité suffisante, etc. ».
Pour l’orateur, il va falloir organiser une réflexion stratégique par rapport aux accélérations que la mondialisation impose aux pays africains. « Parce qu’il va falloir, a-t-il insisté, qu’on arrête d’attendre ; comme d’habitude, qu’on nous propose des matériaux, la logistique, la démarche, ou plutôt qu’on s’associe, qu’on se dépasse, qu’on se comprenne, qu’on se découvre et pour ensemble concevoir des réponses adéquates par rapport aux besoins de nos populations et surtout aux accélérations que le monde nous impose ».
Enfin, Patrice Passy a encouragé l’auditoire à avoir une connaissance de l’autre ; connaître son identité pour pouvoir avoir un dialogue de connaissance avec l’autre, etc.
Cette rencontre a permis un grand moment d’échanges entre l’animateur et l’auditoire. A l’issue de la séquence des questions-réponses, le public a quitté la salle satisfait et informé.