Italie : Un prêtre au volant, dégâts ?

Les faits remontent à il y a quelques jours, et ils sont du genre de ceux que les journaux classent dans la rubrique bien nommée des chiens écrasés. Mais cette fois l’écrasé n’était pas un de nos amis à quatre pattes (ce qui déjà n’est pas rien) mais bel et bien un humain à casquette et sifflet : un policier ! Car le chauffard après lequel tous les carabiniers de la ville de Ferrare s’étaient organisés pour une épique chasse nocturne à l’homme avait fait montre d’une désinvolture rare.

Forçant un premier barrage policier puis un deuxième, le conducteur avait foncé dans la nuit noire du matin insouciant, renversant tout sur son passage : cognant les poubelles, prenant les rues en enfilade et ignorant les feux rouges, la Volkswagen avait foncé. À 2 heures du matin, les sirènes hurlantes de plusieurs patrouilles, les fameuses patrouilles mobiles italiennes dites « volantes », ont dû interrompre le sommeil de plus d’un riverain.

Et plus d’un a dû se recoucher en pestant contre ces chauffards dont les rodéos improvisés sont devenus des spectacles aussi coutumiers que révoltants. Les carabiniers ont mis un zèle particulier à traquer le coupable. Zèle d’autant plus compréhensible que dans sa folle course, la voiture avait littéralement roulé sur les jambes d’un agent. C’est Via Fabbri que l’aventure a pris fin par le classique « Vos papiers, s’il vous plaît ! »

Vérification des papiers (en règle) ; alcootest automatique, et la vérité. L’instrument de mesure de l’alcoolémie n’a pas dû beaucoup enregistrer des valeurs de l’ordre de 2,55mg dans le sang comme cette nuit-là. C’est-à-dire plus de cinq fois la dose d’alcool ingurgitée tolérée lorsqu’on veut se mettre au volant de sa voiture. Mais cette surprise n’était pas tout. Les documents ont en effet révélé que le conducteur téméraire était un de nos frères, Sylvain Kapela Mukunda, 43 ans. Profession : prêtre de son état à Villa Fulvia…