Cette ONG de défense des droits de l’homme exhorte le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (Csac), à ouvrir une enquête au sujet des atteintes aux droits fondamentaux reconnus aux Congolais par les instruments juridiques nationaux et internationaux relatifs aux droits de l’Homme, dont se rendent coupable certains journalistes de ce média public.
Dans un communiqué du 19 avril 2017 signé par son Président national, Mè Jean-Claude Katende, l’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho) s’est dite « très préoccupée par les menaces et paroles attentatoires à sa réputation et à celle de ses dirigeants dont les journalistes de la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC) ont fait usages lors de l’édition du journal télévisé du mardi 18 avril 2017, à 19H00 ».
A en croire cette ONG, lors de ladite édition du journal et dans sa rubrique « Dossier de la rédaction », deux journalistes de la RTNC, dont le Directeur des informations Guillaume Kuku Mamengi Panji, se sont pris violemment à l’Asadho et à son Président national, en les traitant d’être au service des néo libéraux belges et en considérant un communiqué émanant de cette association comme étant un appel à l’insurrection. Il s’agit, a noté l’Asadho, du communiqué de presse n°005/ASADHO/2017 intitulé : « Le soutien de la Monusco au Gouvernement Tshibala viole l’Accord politique du 31 décembre 2016 et la Résolution SRES/2348 (2017) du Conseil de sécurité » rendu public le 17 avril 2017. L’ONG a également relevé que ces deux professionnels des médias travaillant au sein de la radiotélévision d’Etat ont, en plus, accusé, sans aucune preuve, Me Jean Claude Katende de confusionniste qui a été rétribué pour entretenir une atmosphère qui permet aux officines étrangères de justifier leurs prétentions de venir mettre de l’ordre en RDC.
Une partialité avérée
Cette ONG fait, par ailleurs, constater que chaque fois qu’un acteur politique ou social émet un point de vue qui met en cause le Président de la République ou la Majorité présidentielle (MP), la RTNC est utilisée pour l’attaquer, l’insulter et le dénigrer auprès de la population. « Tel est le cas de l’Asadho », est-il démontré dans ce communiqué.
L’Asadho note, en effet, que la RTNC, qui est un service public, donc appartenant à tous les Congolais, ne pouvait être instrumentalisée ou utilisée pour s’attaquer aux Congolais qui ne partagent pas les options politiques du Président de la République ou de la MP. Ce qui l’amène a exhorter le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (Csac), à ouvrir une enquête au sujet des atteintes aux droits fondamentaux reconnus aux Congolais par les instruments juridiques nationaux et internationaux relatifs aux droits de l’Homme, dont se rendent coupable certains journalistes de la RTNC. L’autorité de régulation est également appelée à prendre des mesures pour que la RTNC permette aux personnes que ses journalistes mettent en cause de présenter leur version des faits conformément aux lois de la République.
Le Ministre de la Communication et des Médias est, quant à lui, appelé à prendre des sanctions administratives contre le journaliste Guillaume Kuku, pour avoir proféré des menaces et tenu des propos discriminatoires, insultants et dégradants à l’endroit de l’Asadho et de son Président national. Cette ONG recommande, enfin, à la RTNC d’inviter les personnes mises en cause par ses journalistes à participer à des débats contradictoires que de les insulter et les discréditer en leur absence.